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La grosse colère de Franck Azéma

Par Léo Faure
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    La grosse colère de Franck Azéma
Publié le Mis à jour
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Démissionnaires à Marcel-Deflandre, les Auvergnats inquiètent et la sortie de Franck Azéma, après le match, soulève des questions.

Avec une pointe de cynisme, on faisait remarquer àFranck Azéma, après la rencontre, qu’il y avait au moins une bonne nouvelle : aux 51 points et la belle honte ramenée de La Rochelle, les Clermontois n’ont ajouté aucun blessé. C’est toujours ça. « On ne risquait pas de se blesser. Pour se rayer le casque, il faut s’envoyer. » L’entraîneur clermontois n’était pas d’humeur à rire. On pouvait s’en douter. Pendant vingt minutes de conférence, avant cette dernière sortie, il avait copieusement allumé ses joueurs. Morceaux choisis : « Il y a certains comportements qui ne sont pas acceptables. J’en parlerai avec les garçons concernés » ; « Au-delà des cinquante points, c’est d’abord la honte de ce qu’on a pu livrer. Notamment en première mi-temps. Nous avons été dépassés dans tous les compartiments de jeu : attaque défense, mêlée, touche… tout. Rien de bon, aucun contenu collectif. » Difficile de lui donner tort. « Je ne vais pas faire dans la communication. Je ne vais pas vous dire : « Laissez-nous du temps, ça va s’arranger ». S’arranger ? Si on ne met pas d’actes sur nos paroles, rien ne va s’arranger. Il faut que les mecs réfléchissent à ce qu’ils ont envie de faire de leur saison. La bonne question, c’est celle de l’envie. » Bref, Azéma était furax. Et il convoquera une réunion, ce lundi avec l’ensemble de son groupe, pour mettre les choses à plat. En s’associant au banc des accusés. « Si des choses ne vont pas, il faudra les dire. Quitte à prendre des baffes dans la gueule. Et si des critiques me concernent, je suis prêt à les entendre. Aucun problème. »

Déjà rassasiés ?

Dans son propos, un axe interpelle : celui de l’envie, certes, mais surtout celui de l’envie collective. Azéma est revenu plusieurs fois dessus. « Ont-ils toujours envie de travailler ensemble ? Ont-ils envie de s’y filer ensemble le jour du match ? Appelons un chat, un chat : aujourd’hui, nous manquons d’appétit collectif. » Cet appétit, justement, l’ASMCA s’était promis de ne pas l’oublier après son titre de juin dernier. Comme d’autres avant eux, les Auvergnats sont dans le piège d’une certaine suffisance, teintée d’individualisme, que provoque l’obtention d’un titre si long à décrocher. « Les mecs ne trichent pas à l’entraînement. Ce n’est pas mon propos. Nous disposons aujourd’hui de suffisamment d’outils pour savoir si les mecs se planquent à l’entraînement. Ce n’est pas le cas. Mais nous n’avons pas d’outil statistique pour savoir s’ils ont envie. Ou pas. » Si la manière a fait désordre, samedi, il n’y a encore rien de grave comptablement. Il faudra désormais réagir face à Brive, mais pas seulement. « La réaction est quelque chose de ponctuel, d’éphémère. À choisir, je préférerais qu’on se pose les bonnes questions pour repartir dans la bonne direction. Même si ça doit prendre un peu de temps. » Venu en suivant en conférence de presse, plus abattu, moins vindicatif, Alexandre Lapandry assumait l’ultimatum. « Nous étions une grande équipe il y a trois mois, assez pour devenir champions. Nous ne sommes pas devenus nuls en un été. Mais il va désormais falloir voir si nous sommes de grands joueurs. Et de grands hommes. »

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