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Coenraad Basson: "Je ne vais pas ouvrir une boulangerie"

Par midi olympique
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    Coenraad Basson: "Je ne vais pas ouvrir une boulangerie"
Publié le Mis à jour
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Le sud-africain  Coenrad Basson restera dans le rugby. Mais avant d’entamer une probable carrière d’entraîneur, il lui reste celle de joueur à terminer dignement.

L’Oscar Midi Olympique récompense votre carrière. Quand a-t-elle débuté ?

Quand j’avais 5 ans, en Afrique du Sud. J’ai joué talonneur vers 7-8 ans puis j’ai glissé à l’aile, à 15 ans. Après, j’ai rejoint le pack, en troisième ligne, pour finir deuxième ligne lorsque j’avais perdu un peu de vitesse.

Étiez-vous prédestiné à être rugbyman ?

Mon grand-père et mon père jouaient un peu au rugby. Moi, j’ai pratiqué le water-polo, le surf, la boxe thaï, le criquet aussi. En rugby, à 18 ans, je ne pesais que 95-100 kg, il me fallait combattre plus que les autres.

Les conditions n’étaient pas idéales en Afrique du Sud ? 

Même si j’ai toujours eu envie de progresser et d’atteindre le monde professionnel, c’était compliqué. À 19 ans, je posais des fenêtres pour gagner 50 € par semaine. Je faisais de la musculation, à 5 heures, et m’entraînais le soir après le boulot.

Il en fallait plus pour vous empêcher de réussir… 

J’ai signé mon premier contrat pro à 20-22 ans. La province des Boland Cavaliers avait organisé une détection. Parmi soixante joueurs, deux ont été pris, dont moi. Le problème, c’est que je n’avais pas de voiture et il fallait parcourir 80 km pour rejoindre le camp d’entraînement. C’était difficile mais j’avais envie.

Comment êtes-vous venu en France ? 

Un agent m’a contacté, j’avais 26 ans. Bourgoin cherchait un deuxième ligne. J’avais vu sur internet qu’Olivier Milloud, joueur que j’admirais, y jouait avec d’autres figures emblématiques. Sur place, j’ai connu Xavier Péméja dont j’ai apprécié le côté humain. Quand il est parti, je me suis senti un peu moins bien là-bas.

Puis vous êtes parti au Lou, en 2011… 

Lyon avait déjà un gros projet à l’époque. Je restais dans la région Rhône-Alpes. J’en ai gardé de bons souvenirs, dont les deux titres de champion de France de Pro D2. Gagner des trophées à haut niveau c’est rare. C’était logique aussi, compte tenu de l’importance de la ville.

La saison passée, vous débarquez à Nevers…

Pierre Mignoni m’a dit qu’il me conserverait peut-être encore un an. J’ai hésité puis j’ai cherché alentour. Je suivais le parcours de Nevers depuis quelque temps, j’arrivais à maturité et je me suis dit : « Pourquoi pas ? ». J’ai contacté le président Dumange directement. Lors de notre premier entretien, ses qualités humaines m’ont plu. Lorsque j’ai découvert les infrastructures, je n’ai pas cherché plus loin. L’aventure neversoise est une réussite.

Durera-t-elle encore longtemps pour vous ? 

Je suis sûr et certain de jouer un an ou deux maximum. Je n’ai jamais été grièvement blessé, je sais que je peux continuer à ce niveau. Ensuite, il sera temps de raccrocher les crampons. Je ne vais pas ouvrir une boulangerie ! je pense donc m'orienter vers une carrière d'entraîneur. 

A Nevers ? 

Intégrer l'encadrement ne me déplairait pas. Xavier (Péméja), Sébastien (Fouassier), Guillaume (Jan) constituent un bon staff. Nevers est un grand club qui attire beaucoup de spectatzeurs au stade, je m'y sens bien.

 

Propos recueillis par Antoine Deschamps

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