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«Rivaliser avec l’Irlande »

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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L’ancien manager de l’union bordeaux-bègles prépare son douzième tournoi des 6 Nations. Il connaît donc parfaitment l’importance de la première rencontre pour nourrir la confiance d’une équipe de France qui en a bien besoin.

Après cette première semaine avec le groupe France, avez-vous perçu des différences par rapport à votre expérience de sélectionneur de l’Italie ?

Il est évident que cette expérience est différente de celle que j’ai connue avec l’Italie puisqu’il s’agit de mon pays. Mais en même temps, la particularité est la même, nous avons très peu de temps pour nous préparer. Et chaque année, cette incertitude : comment le Tournoi va-t-il débuter ? Quelles sont les équipes qui seront prêtes avant les autres ? Qui va dominer les premières parties ?Par rapport à ma période italienne, les ambitions sont différentes car le potentiel de la France est bien plus important que celui de l’Italie. Alors oui, nous avons l’ambition de rivaliser avec les meilleures nations, notamment avec l’Irlande pour le premier match.

Depuis votre prise de fonction, votre ambition est d’être à la lutte pour la victoire dès ce premier Tournoi des 6 Nations. Comment y parvenir ?

Il va falloir créer une équipe, créer de la confiance et gagner le premier match. On veut rivaliser pour le gain du Tournoi. Mais on ne veut pas aller trop vite en besogne. On va se concentrer sur le premier match car il va être déterminant pour la suite. C’est une expérience un petit peu nouvelle car nous avons une équipe assez jeune, mais nous voyons également beaucoup d’enthousiasme dans ce groupe. Nous avons peu de temps pour construire une équipe mais j’espère que nous allons optimiser ce temps. Pour construire un groupe en peu de temps, il faut être très concis et très synthétique. 

Affronter l’Irlande, troisième nation mondiale au classement World Rugby, pour commencer ce Tournoi des 6 Nations ce n’est pas un cadeau. Que pensez-vous de cette équipe ?

L’Irlande sera un adversaire de qualité mais surtout en pleine confiance car, depuis de longs mois déjà, elle a obtenu des victoires importantes. Il est évident que les Irlandais ont une belle équipe donc la partie sera difficile. Mais chaque tournoi est différent et le début de la compétition apporte de nouvelles vérités. L’incertitude est toujours de mise surtout pour le premier match qui est souvent le plus difficile, donc nous espérons être capables de bousculer cette équipe d’Irlande. Les joueurs que l’on a choisis me semblent les plus en forme du moment. C’est le premier critère, la sélection n’a pas été faite en fonction d’échéances lointaines, mais uniquement pour ce tournoi et notamment pour ce premier match.

Comment redonner confiance à cette équipe de France qui reste sur de nombreux échecs ?

La confiance, j’espère que l’on saura la créer à travers un nouveau cadre, un nouveau staff, un nouveau contexte, des nouveaux joueurs et donc une énergie nouvelle.

Les autres sélectionneurs travaillent maintenant depuis de longs mois, voire des années avec leur équipe, n’est-ce pas un handicap impossible à surmonter pour les Bleus ?

J’ai eu un peu moins de temps que les autres sélectionneurs pour bâtir mon équipe, juste un peu moins car la particularité d’une équipe nationale, c’est qu’on a toujours très peu de temps pour préparer une équipe : quinze jours, parfois dix. Donc je me sens dans un processus normal, même si c’est vrai, il a fallu reconstruire un staff en peu de temps.

Quels ont été les changements opérés, en termes d’organisation quotidienne mais aussi au niveau du plan de jeu, depuis votre prise de fonction ?

Les principaux changements sont liés au staff qui est nouveau. Il y a aussi des nouveaux joueurs dont certains sont très jeunes et certains appelés au dernier moment. Mais pour le reste, les choses restent basiques. Nous voulons créer une ambition commune et des repères communs pour être à l’aise.

Vous évoquiez les nouveaux joueurs. Vous avez décidé de faire confiance à des très jeunes joueurs comme l’ouvreur de l’Union Bordeaux-Bègles Matthieu Jalibert. N’est-ce pas un risque ?

 J’ai une grande confiance en eux, dans ces jeunes garçons, qui comme Matthieu Jalibert ont beaucoup grandi en club lors de ces derniers mois. Nous espérons qu’ils sont maintenant capables de franchir cette dernière marche. Ça sera une expérience nouvelle pour beaucoup mais je répète qu’ils ont toute ma confiance.

Votre expérience à la tête de l’équipe d’Italie doit vous servir pour entraîner les Bleus dans cet état d’urgence…

Si l’expérience que j’ai eue avec l’Italie me sert pour entraîner la France ? Oui, mais pas seulement. Depuis plus de quinze ans, j’ai préparé plus de 130 matchs internationaux, tout ça m’a donné une expérience, c’est sûr.

Est-ce le plus gros challenge de votre carrière ?

Oui, ça l’est. Évidemment, car c’est l’équipe de France et le contexte dans laquelle s’est passée ma nomination rend les choses particulières, plus excitantes car plus difficiles.

Pensez-vous déjà à ce match contre l’Italie à Marseille lors de la troisième journée du Tournoi ?

Pour l’instant, je n’y pense pas. Le moment venu, il y aura sans doute de l’émotion. Mais pour l’instant je ne pense qu’à l’Irlande, qu’à ce premier match qui est si important dans un Tournoi des 6 Nations.

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