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Agen, la cerise sur le gâteau

Par midi olympique
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    Agen, la cerise sur le gâteau
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En remportant son huitième match de la saison à domicile, le SUALG s’est offert le maintien. Il a également offert un grand moment d’émotion à ceux qui vont quitter le club Lot-et-Garonnais.

Par Enzo Diaz

Voilà, c’est fait. Au terme d’un match âpre, tendu comme rarement vu cette saison à Armandie, Agen a réalisé son grand huit à domicile. Après le Racing 92, Toulon, le Stade français, Brive, Castres, Montpellier, Oyonnax, la bande à Mauricio Reggiardo et Stéphane Prosper s’est offert le scalp du champion de France en titre. Un succès, le troisième consécutif acquis de haute lutte qui lui assure définitivement sa place pour le prochain exercice de Top 14. Et qui ne doit rien au hasard. Fidèle à ses principes de jeu, déterminé face à un Clermont, virulent, qui n’était pas venu en goguette sur les bords de Garonne, Agen a montré que rien de ce qui avait été acquis dans la saison n’était galvaudé. Même tancés en mêlée fermée (lire ci-contre), et gênés sur quelques touches (deux ballons perdus), les Bleu et Blanc ont resserré les rangs quand cela était nécessaire, se livrant comme des enragés sur le plan défensif dans le sillage d’un Denis Marchois au four et au moulin (13 plaquages) et d’un Vincent Farré fidèle à lui-même (11 plaquages). Surtout, si les Agenais ont répondu présent par leur abnégation défensive, ils ont aussi su utiliser leur savoir-faire. Malgré deux essais refusés dans le premier acte (Laporte à la 19e puis Nakosi à la 37e), l’escouade agenaise se sublimait avec Pierre Fouyssac et Antoine Miquel notamment à la manœuvre.

Des recettes simples

Il fallait voir la liesse d’un Armandie rempli jusqu’à la gueule où 12 517 spectateurs s’étaient donné rendez-vous - record et meilleure affluence de la saison - pour se rendre compte de la portée de la performance d’Antoine Erbani et de ses pairs. Devant ses illustres prédecesseurs de la génération championne de France en 1988, invités pour l’occasion, le SUALG version 2017-2018 menait par un « Antoine Erbani qui sort par la grande porte », dixit Mauricio Reggiardo a montré qu’« il n’était pas seulement capable de faire des exploits mais qu’il pouvait aussi enchaîner des performances », comme le reconnaissait le manager argentin après-match : « Cette semaine on s’était dit qu’il fallait poser des fondations pour la saison prochaine. Cette victoire c’est aussi une manière de dire « c’est possible ». » La pénalité de la gagne, celle de la délivrance et du maintien officiel alors que le tableau d’affichage était de 24 à 17 fut d’ailleurs l’œuvre d’Hugo Verdu, jeune joueur de 21 ans, produit du centre de formation agenais Academia. Le même Hugo Verdu qui avait assuré le succès des siens face à Toulon en novembre dernier. Comme un ultime pied de nez à tous ceux qui ne croyaient pas en cette équipe, comme un symbole de la réussite du système et des idées agenaises, préparées depuis un moment. « Avec Stéphane, on a eu la chance d’avoir un bon héritage. Mathieu Blin a fait un super boulot pendant cinq ans. J’ai envie de lui dire un grand merci car il a mis son ego de côté et cela nous a aidé à construire après son passage. Le secret c’est qu’il n’y a pas de hiérarchie. La hiérarchie c’est le quotidien, respecter les règles de vie, être bon aux entraînements et avoir envie de jouer avec le mec d’à côté, honorer le maillot. Ça plus le soutien des dirigeants qui permet de travailler dans la sérénité, un centre de formation qui permet d’aller chercher des jeunes qui répondent présents, tout ça c’est la force d’un club. Tout ce qu’ont fait les administratifs, les bénévoles, c’est mérité. C’est tout un club qui a bossé depuis dix mois pour aller chercher le maintien », reconnaissait Mauricio Reggiardo dans les entrailles d’Armandie. « La force d’Agen est la même depuis un moment. Elle n’a pas changé. Ce qui fait notre force depuis maintenant quelques saisons, ce sont les jeunes. Ces jeunes qui sortent du centre de formation et qui sont compétents sur le terrain. Il n’y a rien à leur dire. Cela rajouté à l’état d’esprit amené par quelques leaders dans le groupe ont fait que ça a marché pour nous cette saison. Ce sont des recettes simples, pas celles qui marchent avec des millions. Visiblement, ça a l’air de suffire pour cette année. »

Après cinq ans de bons loyaux services au sein du pack lot-et-garonnais, Arthur Joly peut donc partir vers La Rochelle le cœur léger et le sourire aux coins des lèvres : la mission du maintien est bel et bien accomplie. Chapeau messieurs !

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