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Nyanga : Un dernier pour la route

Par Marc Duzan
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    Nyanga : Un dernier pour la route
Publié le Mis à jour
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A 34 ans, Yannick Nyanga a réalisé la plus belle des quinze saisons qu’il passa au plus haut niveau. Derrière lui, l’ancien toulonnais duane vermeulen, le montpelliérain louis picamoles et le castrais Maama vaipulu confirment… ou surprennent !

Il semble que le poids des années ait peu de prise sur Yannick Nyanga (34 ans, 46 sélections) et, qu’on le veuille ou non, le Racingman a dernièrement réalisé la meilleure de ses seize saisons au plus haut niveau, à tel point que son nom avait même circulé en équipe de France lorsque Jacques Brunel en prit les commandes, début janvier. « C’est quelqu’un de très précieux dans un groupe, assure l’entraîneur des avants franciliens Laurent Travers. Yannick est un leader de combat, un garçon très précis sur la stratégie globale et un excellent joueur de touche. Il est pour beaucoup dans notre bonne saison. » Si le rugby a considérablement évolué depuis l’époque où Yannick Nyanga débutait sa carrière professionnelle à Béziers en 2002, le joueur a néanmoins toujours essayé de conserver le même credo : « J’ai tenté de ne pas baser mon jeu sur la puissance physique pure, le jeu direct et les percussions. Mon jeu à moi, je l’ai axé sur l’évitement. Quand j’ai démarré, j’avais 18 ans et je faisais 87 kilos (il pèse 105 kilos aujourd’hui, N.D.L.R.). J’ai vu l’évolution des corps et du championnat. Le Top 16 de mes débuts n’avait rien à voir avec le Top 14 ou la Champions Cup de maintenant. C’était moins rapide, moins physique et il y avait beaucoup plus d’espaces. » Ce qui change, aussi ? « La moindre erreur est aujourd’hui fatale. Si tu ne joues pas un deux contre un et que tu prends de plein fouet Census Johnston ou Ben Tameifuna, ça peut faire très mal. Il y a dix ans, des gars comme ça, tu en avais un ou deux par équipe. Du coup, en regardant un peu les mecs d’en face, tu te disais : « À droite c’est solide en revanche à gauche ça peut passer. » Maintenant, tu as beau regarder partout… »

Monsieur le directeur

Finaliste de la Champions Cup et demi-finaliste du Top 14, Yannick Nyanga fut l’un des joueurs les plus utilisés par les deux Laurent la saison passée (1 340 minutes de jeu en Top 14 et 9 titularisations sur 9 possibles en Champions Cup), ne laissant que des miettes à ses concurrents directs, qu’ils se nomment Antonie Claassen ou So’otala Fa’aso’o. Au crépuscule de la saison, l’ancien Toulousain a pourtant décidé de mettre un terme à sa carrière de joueur pour devenir le directeur sportif du Racing 92. À ce sujet, Dimitri Szarzewski explique : « Ces dernières semaines, j’ai entendu tout le monde dire : « Yannick est en forme. » Moi, je vous garantis qu’il l’était beaucoup plus avant ! Mais aujourd’hui, sa lecture du jeu est quasi parfaite. Il anticipe, adapte ses courses et au final, est toujours très bien placé. » Et l’avenir, alors ? « Le rôle de directeur sportif est fait pour lui, poursuit Szarzewski. Yannick est curieux de tout, a soif d’apprendre, est en perpétuel questionnement. Il deviendra très vite un rouage essentiel entre les coachs et les joueurs. »

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