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Robertson, roi du sud

Par midi olympique
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    Robertson, roi du sud
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En remportant à nouveau le super rugby, les crusaders ont frappé un grand coup pour affirmer leur suprematie dans le sud. Ils le doivent en grande partie à un homme : Scott Robertson.

Non sans humour, Françis Delteral déclarait ce matin sur les antennes de Canal + : "Les statistiques c’est comme les bikinis, ça vous donne une idée mais ça cache le principal." Si la forme est plutôt innovante, le fond est de plus en plus vrai. La finale de Super rugby, samedi matin, en est l’exemple type : les Lions, pourtant largement devant en termes de possession et d’occupation, se sont faits broyer par une défense ultra-agressive des Crusaders et son jeu clinique au possible, d’une efficacité rare. Score final : 37 à 18. Élémentaire.

Pourtant, les stats sont partout, indispensables dans toute analyse rugbystique aujourd’hui. Et un homme s’impose sur ses semblables, en la matière : Scott Robertson. C’est simple, depuis deux saisons que le coach de 44 ans a pris la tête de la principale franchise du Sud, son équipe s’est imposée à 35 reprises en 38 matchs ! Sensationnel. D’ailleurs, jamais dans toute l’histoire du Super Rugby une équipe n’a pu se targuer d’avoir un tel pourcentage de victoires sur une si longue période. Meilleure attaque de l’histoire du championnat avec 90 essais en une saison, plus longue série de victoires avec 15 succès consécutifs, meilleure défense de la saison… à croire que Robertson entraîne pour les chiffres. Grâce à ses résultats flamboyants, le gourou des Croisés dispose d’une cote de popularité exponentielle chez les kiwis. De là à être même grand favori à la succession d’Hansen en 2019? Bien évidemment. "Mon contrat ne s’arrête pas maintenant. Et puis j’adore ce que je fais, je ne me vois pas ailleurs pour l’instant" balayait-il d’un revers de la main en parlant au média Stuff, le mois dernier. Pas sûr pour autant qu’une offre formelle de la fédération néo-zélandaise puisse se refuser bien longtemps…

Maître du jeu

Mais alors, sur quoi s’appuie l’ancien coach des moins de 20 ans du pays pour imposer une telle aura sur ses troupes et ses observateurs ? D’abord sur les fondamentaux. La touche, où Sam Whitelock règne en maître. La mêlée, forte et conquérante grâce au cinq de devant des Blacks. Et bien sûr la défense, articulée autour d’un premier rideau dense et mobile, mais aussi agressive au possible à l’image de Jack Goodhue, excellent pour coller quelques timbres rageurs. À cela évidemment, rajoutons-lui une attaque de feu. La meilleure de la saison, grâce à un jeu parfaitement huilé, que mène Mo’unga à la baguette. Ce qui donne à cette équipe une impression de "grosse machine quasiment impossible à enrayer" d’après l’ancien arrière John Kirwan.

Une légitimité à laquelle Robertson ajoute un côté intriguant. Clinique mais respecté et sûr de ses choix, comme lorsqu’il sortit du groupe l’unique bi-centurion (plus de deux cents apparitions) du Super Rugby, Wyatt Crockett. Pour un cocktail détonnant et fascinant. Toute la franchise l’accepte comme cela et l’homme le lui rend bien. D’abord, en ramenant à Christchurch, ce samedi soir, un deuxième titre consécutif. Ensuite, en faisant un show incroyable de breakdance sur la pelouse de l’AMI Stadium, devant 38 000 personnes en furie. Sacré personnage, ce Robertson.

Par Théo FONDACCI 

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