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La passe de trois

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Stade Français - Après Perpignan et Pau, les Parisiens sont allés l’emporter chez le champion de France. C’est la troisième victoire en quatre déplacements pour treize points glanés.

Éternel rugby. Les matchs comme ce Castres - Stade français, nous en avons vu des dizaines et il y en aura encore des tonnes dans les années à venir, à moins que tous les clubs de Top 14 se mettent à jouer sous un toit, dans une "Arena" comme on dit en langage branché. Ce n’est pas demain la veille. Il y aura donc encore bien des matchs de tranchées façonnés par la pluie et le vent à se mettre sous la dent avec leur âpreté, leur rudesse et leur esthétique austère. Voilà comment le Stade est venu cueillir dans le Tarn son troisième succès à l’extérieur de la saison après ceux de Pau (25-13) et de Perpignan (46-15). Mais cette fois, c’était sur le terrain du champion de France ! Il fallait quand même le faire après une défaite cruelle à la maison dans le derby francilien (17-16). Évidemment, ce petit exploit ne ressemblait pas dans physionomie à ce qui avait été fait en Roussilon et en Béarn. "Je suis très fier de mes joueurs et de leur mentalité…", confiait Heyneke Mayer. "La pluie nous obligeait à très bien contrôler cette rencontre sur le plan stratégique. Et je pense que Jules Plisson a très bon dans ce domaine. De plus, nous nous sommes rendus compte assez tard que les conditions atmosphériques seraient mauvaises. Nous avons changé notre plan de jeu presque au dernier moment. Mais c’est une chose de décider d’une tactique. C’en est une autre de l’appliquer."

Plisson et les joueurs de devoir

C’est vrai, l’ouvreur international de Paris a multiplié les chandelles qui ont causé mille tourments aux Castrais. Mais il ne fut pas le seul facteur déterminant de cet exploit parisien. La performance de son pack en conquête directe fut aussi cruciale. Mais visiblement, Heyneke Meyer ne boudait pas son plaisir avec ce troisième succès loin de ses bases. Il le voyait comme une validation de sa préparation d’avant-saison quand il voulut mettre fin à une certaine culture française. "Nous avions travaillé là-dessus lors du stage de Trouville. L’un de nos objectifs était précisément d’être plus conquérants chez l’adversaire. Je crois que les joueurs sont persuadés qu’ils peuvent le faire." L’ancien coach des Springboks peut s’estimer heureux de ses débuts en France. Il est en train de mettre en place une vraie machine de guerre avec ses joueurs de devoir, tels Van der Merwe, Emile-Alo, Fisi’ihoi, De Giovanni, Gabrillagues, Sempéré et même donc Jules Plisson qui a tout maîtrisé (à l’exception d’un drop contré qui fit reculer son équipe de soixante-dix mètres, mais sans conséquence). Le Stade français gagne et commence à faire peur car ce succès chez les Castrais aura frappé les esprits : cette équipe peut s’imposer de toutes les façons et sur tous les terrains. Le Dr Wild est en train de voir les prémices de ses retours sur investissement.

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