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"Ils nous ont pris pour des pipes"

Par Anonyme
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Après la défaite cuisante du XV de France en Irlande, l'ancien international Richard Dourthe ne digère pas la suffisance des joueurs celtes en cours de match. Sans prendre de pincettes, bien évidemment. 

Joe Schmidt doit être content : le XV de France vient de lui offrir un bel entraînement dirigé avant d’affronter les Gallois à Cardiff. Quelle humiliation, quand on y repense… Et le pire, c’est que les Irlandais nous ont ouvertement pris pour des cons. Où t’as vu, toi, qu’une équipe nationale cherche quatre fois la pénaltouche en début de match plutôt que de prendre les points ? Où t’as vu, toi, que les Irlandais avaient fait pareil le jour où ils affrontaient les Blacks, les Anglais ou les Boks ? Et dans quel monde vit-on pour trouver normal que l’adversaire du XV de France sorte son capitaine (Rory Best), son vice-capitaine (Johnny Sexton) et son général (Conor Murray) à la 58e minute de jeu ? à Dublin, ces mecs nous ont pris pour des pipes et le pire, c’est qu’il n’y eut, derrière, la moindre réaction d’orgueil.

En clair, personne ne nous respecte, tout le monde nous crache au visage et on s’en cogne, personne ne se lève pour dire « stop », ou « merde ». Mais depuis quand les internationaux français ne font plus peur, au juste ? Depuis quand acceptent-ils d’être considérés comme de sympathiques sparring-partners, traîtés comme les « autres Italiens » du Tournoi ? Mis à part Antoine Dupont, aucun joueur français n’a asséné un seul plaquage positif en Irlande. Exceptés Bamba et Alldritt, personne n’a avancé d’un pouce à l’impact. Sur les coups de pied adverse, Damian Penaud s’est toujours replacé en footing et on s’étonne de se faire promener dans le troisième rideau, où l’organisation est toujours réduite à néant. Allo, messieurs ? Qu’avez-vous retenu de la fessée de Twickenham ? Au talon, on semble toujours avoir un sérieux problème : Guilhem Guirado lance bien mais ne pousse pas en mêlée ; Camille Chat est un bœuf mais lance mal. On fait quoi, alors ? Quant à Louis Picamoles, c’est l’homme invisible à 80 sélections.

Si j'avais été aussi peu aidé que Ramos, je me serais jeté dans l'Adour

Pourtant, quand les hommes chancellent, c’est au système de prendre le relais et à ce titre, un exemple me vient à l’esprit : quand ils sont en difficultés, les Gallois se recentrent aussitôt sur le langage commun que leur ont inculqué Gatland et son staff à l’entraînement : tu peux cogner, cogner plus fort, la porte reste close. Chez nous, ce système n’existe pas et n’est donc d’aucun secours aux joueurs en détresse. Au fil de ma carrière, j’ai par exemple souvent joué arrière et si j’avais été aussi peu aidé que Thomas Ramos ne le fut dimanche, je me serais jeté dans l’Adour. Franchement, on ne peut pas laisser ce gosse se démerder tout seul au fond de l’Aviva Stadium et attendre qu’il fasse un miracle. Il faut l’entourer, lutter à la course avec Ringrose qui monte au sprint, agir quoi ! Finalement, cette résignation globale n’est que le prolongement naturel d’une semaine de travail où Jacques Brunel n’eut de cesse de répéter qu’« il faudrait résister ». C’est bien, de « résister ». Mais le message adressé aux joueurs n’est pas le bon : quand tu résistes, tu recules…

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