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Challenge Cup - Pour le Castres olympique, l’essentiel est désormais ailleurs

  • Tout l’abattement de Pierre Aguillon et des Castrais.
    Tout l’abattement de Pierre Aguillon et des Castrais. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Balayés par les London Irish, les Castrais, malgré un réveil épisodique en deuxième période, sont éliminés de la Challenge Cup. Une bonne piqure de rappel en vue des phases finales de Top 14.

Venus à Londres avec une équipe largement remaniée pour préserver leur chance d’atteindre leur objectif prioritaire, à savoir la qualification en Top 14, les Castrais ont été rapidement mis dans le bain. La première séquence dura pas moins de quatre minutes trente. Pendant tout ce temps, les deux équipes ont alterné entre relances et jeu d’occupation, sans jamais que le jeu ne s’arrête à l’exception d’une touche rapidement jouée.

De quoi vous faire grimper le cardio au point que le cœur vous sorte de la poitrine. Remarquez, il fallait s’y attendre face à une équipe de ce calibre : pour ceux qui l’auraient oublié, les London Irish réalisent une belle saison en Premiership où ils sont toujours en course pour la qualification avec d’autres formations telles que Northampton, Sale, Gloucester ou les Wasps.

Et la différence entre les deux bélligérants, c’est que les locaux avaient aligné leur XV majeur, à la grande différence de Castres. C’est simple : les « Irish », c’est au moins un international par ligne : l’Argentin Agustin Creevy et le Springbok Marcel Van der Merwe en première, la paire de Wallabies Coleman-Simmons derrière eux, l’Irlandais Sean O’Brien, l’Argentin Gonzalez en troisième ligne, une charnière australo-irlandaise Phipps-Jackson, et l’ex-Wallaby Curtis Rona au poste de second centre.

En face, les forces castraises paraissaient bien maigres. Et après avoir tenu le bras de fer pendant une grosse vingtaine de minutes, les Castrais ont cédé. Incapables de renvoyer le jeu dans le camp adverse et privés de possession, les Tarnais ont subi les assauts des « Exiles » et encaissé un doublé d’Agustin Creevy (deux essais copiés-collés, un pick n’go derrière un ruck à quelques décimètres de la ligne) et un autre essai du centre Curtis Rona, qui réalisa un « 1/2 » avec son flanker argentin Juan Martin Gonzalez avant de plonger dans l’en-but. Le problème, c’est que les Castrais ont ensuite explosé : trois essais encaissés en quatre minutes avant la mi-temps aux 35, 38 et 39e minutes du match. Soit un total de six essais encaissés en quarante minutes.

« Pas dans notre ADN de prendre autant de points »

A la mi-temps, le staff du CO a décidé d’agir en changeant intégralement la première ligne qui souffrait le martyr. Mentalement aussi, les Castrais sont revenus avec de meilleures intentions, après une bonne explication de texte dans les vestiaires : « Après cette première mi-temps catastrophique, on a demandé aux joueurs de gagner la deuxième mi-temps, au moins, grinçait l’entraîneur des trois-quarts David Darricarrère. Dans les vestiaires, on était en colère. Parce qu’on ne peut pas lâcher les matchs comme ça. »

Et cela s’est concrétisé par un essai du capitaine Rory Kockott qui prit le meilleur sur Nick Phipps en s’échappant derrière un ballon porté castrais. Ensuite, les Tarnais ont davantage tenu le ballon, et se sont installés durablement dans le camp adverse. L’entrée de la première ligne Tichit-Humbert-Guillamon a même permis de renverser la pression en mêlée fermée, comme l’a montré cette série de mêlées refaites à la 50e minute et qui déboucha finalement sur une belle diagonale au pied de Ben Botica pour son jeune ailier Théo Chabouni que la défense anglaise avait oublié, et qui permit au jeune Tarnais de célébrer sa toute première apparition avec les pros d’un essai.

Une poignée de minutes plus tard, Santiago Arata s’échappait au bord d’un ruck et marquait sous les poteaux. 40-24, puis 40-27 après une pénalité de Botica. à ce moment là, on a cru que les Castrais allaient réaliser le casse du siècle. Mais le jeune Chabouni commettait malgré lui un en-avant volontaire qui lui valait un carton jaune et une pénalité. Paddy Jackson tapait en touche, et quelques instants plus tard le troisième ligne remplaçant Matt Rogerson s’écroulait dans l’en-but : « En deuxième mi-temps on y a cru : on était mieux, les London Irish étaient moins bien, on tenait mieux le ballon mais on a recraqué en fin de période à cause d’un fait de jeu, ce carton jaune après lequel on encaisse un nouvel essai. Après, on s’écroule. »

Et en face, les Exiles ont fini la rencontre en fanfare : trois nouveaux essais dans les dernières minutes, exactement comme en première mi-temps. A la sortie, le score est lourd : « ça fait mal à la tête parce qu’on prend beaucoup de points, et que ce n’est pas dans notre ADN d’en prendre autant, regrettait Darricarrère. Mais de l’autre côté cela va nous remettre en place, et cela sensibilise les joueurs sur les matchs de haut niveau qui nous attendent sur la fin de saison. Ce match peut nous servir sur l’évaluation que nous avons de nous face au très haut niveau, du travail qu’il nous reste à faire, et mettre le doigt où ça fait mal. » Mieux vaut maintenant que dans deux mois...

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