Budget limité, O'Driscoll, Lansdowne Road : la candidature de l'Irlande pour 2023 est à surveiller

Par Rugbyrama
  • Brian O'Driscoll
    Brian O'Driscoll
Publié le
Partager :

COUPE DU MONDE 2023 - Alors que la désignation du pays hôte de la Coupe du monde 2023 aura lieu le 15 novembre, Rugbyrama fait le point sur la candidature de l'Irlande. La naissance du projet, les infrastructures, les personnalités qui la soutiennent.. .Récapitulatif en dix points.

Naissance du projet

L'ambition irlandaise d'accueillir la coupe du monde 2023 est née le 5 décembre 2014. La Fédération avait alors annoncé son intention de postuler à l'organisation de l'évènement. Une grande première pour ce petit pays de 6,4 millions d'habitants qui n'a jamais été l'hôte d'une telle compétition.

Les personnalités qui soutiennent cette candidature

L'acteur Liam Neeson et la légende Brian O'Driscoll ont été désignés comme ambassadeurs de la candidature irlandaise. BOD a multiplié les grands discours lors de la campagne irlandaise. "Tradition, respect et passion sont au cœur de l'héritage du rugby irlandais. Je sais que nous avons tout pour accueillir l'évènement" a-t-il notamment répété à maintes reprises. Parmi les autres personnalités qui se sont engagées dans cette campagne, on peut citer Theresa May, Bob Geldof, et Bono, le leader de U2.

Ready For The World. Liam Neeson narrates Ireland's bid to host Rugby World Cup 2023 #Ireland2023 pic.twitter.com/zcZGBqsnO0

— Irish Rugby (@IrishRugby) November 15, 2016

Budget

Si le budget n'a pas été dévoilé, le président de l'IRFU Philip Browne estime que le coût d'organisation de l'évènement ne dépassera pas les 120 millions de livres sterling (134,7 millions d'euros) de frais d'inscription à reverser à l'IRB par le pays organisateur. D'un autre côté, les retombées économiques attendues sont de l'ordre de 800 millions d'euros, toujours selon Philip Brown.

Il explique : "Si on ne vend aucun ticket, le gouvernement devra intervenir et payer le coût du tournoi. Mais la réalité, c'est que cette situation n'est jamais arrivée, dans aucune Coupe du Monde organisée jusque là. Les organisateurs ont toujours dégagé des profits. Cet événement coûterait donc au pays seulement les 120m de livres sterling de frais d'inscription à reverser à l'IRB"

Soutien de l'Etat

Léo Varadkar, le premier ministre irlandais, a annoncé qu'il plaçait ce projet de coupe du Monde au cœur d'une union politique entre toutes les factions irlandaises. "Il y a six ans, j'étais ministre des Sports quand nous avons lancé cette idée d'organiser la Coupe du monde et jamais je n'aurais voulu manquer pareille occasion d'être là pour défendre ce dossier. C'est une candidature conjointe, entre l'Irlande du Sud et celle du Nord, qui doit démontrer que le sport rassemble. Les cinq partis politiques sont complètement engagés à nos côtés et le volet financier a été complètement garanti par l'Etat."

Les stades

La candidature irlandaise se veut durable. La Fédération compte notamment sur la mise à disposition de nombreux stades urbains de sports gaéliques pour minimiser les travaux dans les stades de rugby. Maison historique du rugby irlandais, l'enceinte dublinoise de Lansdowne Road a été complètement rénovée de 2007 à 2010 et accueillerait les demi-finales et la finale.

Les stades de la candidature irlandaise

Croke Park (83.200 places), Dublin (République d'Irlande)
Lansdowne Road (51.711), Dublin (République d'Irlande)
RDS Arena (18,677), Dublin (République d'Irlande)
Nowlan Park (26.000), Kilkenny (République d'Irlande)
Pairc Ui Chaoimh (45.770), Cork (République d'Irlande)


Thomond Park (26.897), Limerick (République d'Irlande)
FitzGerald Stadium (38.200), Killarney (République d'Irlande)
Pearse Stadium (34.000), Galway (République d'Irlande)
McHale Park (31.000), Castlebar (République d'Irlande)
Casement Park (34.500), Belfast (Irlande du Nord, Royaume-Uni)
Ravenhill Stadium (18.168), Belfast (Irlande du Nord, Royaume-Uni)
Celtic Park (17.000), Derry (Irlande du Nord, Royaume-Uni)

Des matchs des coupes du Monde 1991 et 1999 en Irlande

Si l'Irlande n'a jamais organisé seule la coupe du Monde, le pays a déjà accueilli certaines rencontres des éditions précédentes. Ainsi, en 1991, lors de la Coupe du monde organisée au Royaume-Uni, l'Irlande jouait ses matchs de poule à Lansdowne Road (Dublin) et d'autres rencontres se disputaient au Ravenhill Stadium de Belfast. Rebelote en 1999 avec des matchs disputés sur ces deux terrains mais également au Thomond Park de Limerick.

Échec de la candidature de 2015

L'Irlande avait exprimé sa volonté d'organiser l'édition 2015 mais l'IRFU (la Fédération irlandaise de rugby) avait décidé de retirer la candidature, par manque d'infrastructures et de soutien de la part des autres nations britanniques. En effet, l'Écosse avait présenté sa propre candidature et le pays de Galles avait décidé de soutenir l'Angleterre, en échange de matches à Cardiff.

Arguments

Dans le clip de campagne, les organisateurs ont voulu mettre en avant la beauté des paysages et le potentiel culturel et touristique du pays. Autre argument avancé : "Si la Nouvelle-Zélande a pu l'accueillir, pourquoi pas nous ?", a demandé le directeur de la Fédération irlandaise de rugby Philip Browne, avant de dévoiler une candidature insistant sur l'accueil des 445.000 supporters attendus et sur la proximité immédiate de l'Angleterre, de l'Ecosse et du Pays de Galles pour attirer les fans.

Dernier et principal argument : l'ambiance. De Ronan O'Gara à Graham Henry, l'ancien sélectionneur de la Nouvelle-Zélande, tout le monde est persuadé qu'une compétition internationale en Irlande serait "une grande et belle fête" pour ce sport.

In Wellington, the President asked for @NZRugby support for Ireland’s bid to host the Rugby World Cup in 2023. #RWC2023 pic.twitter.com/BL7bExVxCu

— President of Ireland (@PresidentIRL) October 25, 2017

La coupe du monde féminine

Il s'agissait d'une forme de test grandeur nature pour l'Irlande. Si le pays n'a jamais accueilli de compétition internationale d'envergure, la coupe du monde féminine était l'occasion de montrer le "savoir-faire et le sens de l'accueil irlandais" selon Ronan O'Gara.

Un défi relevé haut la main par l'Irlande qui a fait de cette répétion générale une belle réussite pour la promotion et le développement du rugby féminin.

Par Quentin SOUBRANNE

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?