De Giovanni : "J’ai toujours eu cette envie d’avancer, de marquer l’adversaire"

  • Mathieu De Giovanni - Stade Francais
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Meilleur plaqueur de la Challenge Cup, Mathieu De Giovanni (23 ans, 196 cm, 112 kg) s’impose peu à peu dans l’effectif parisien. Avant le déplacement du Stade Français chez les London Irish (samedi, 16 heures), le deuxième-ligne revient pour Rugbyrama sur ce rôle obscur dans lequel il s'épanouit.

Rugbyrama : Est-ce que vous savez que votre nom revient en Challenge Cup en raison d’une stat ?

Mathieu De Giovanni : Non, je n’ai pas trop fait attention (rires). C’est une bonne stat au moins ?

Si je vous dis 56…

M.D.G : 56 ? Alors là (il éclate de rire). Vous êtes sûr qu’on parle bien de moi ?

Après trois journées, vous êtes le meilleur plaqueur de la Challenge Cup…

M.D.G : Ah, ça fait toujours plaisir d’avancer sur les plaquages. Ça donne de la confiance. C’est vrai que c’est mon style de jeu. Je préfère défendre. Après, c’est plus facile d’avoir de grosses stats quand on joue devant dans la mesure où l’adversaire vient directement au contact. Mais ce n’est pas forcément une bonne stat pour l’équipe. Si on défend beaucoup, ça veut dire qu’on n’a pas la main sur le ballon. Mais la défense, c’est avant tout une bonne communication, un vrai travail d’équipe. J’espère qu’on n’aura pas trop à mettre les épaules ce week-end. Ce sera un bon signe pour nous (sourire).

La défense, c’est mental. J’aime ce travail dans les tâches obscures.

Ça fait 15 ans que vous êtes au Stade Français, vous avez toujours eu cette attirance pour plaquer ?

M.D.G : A la base, j’ai plus de qualités pour défendre. Le plaquage, je ne vais pas dire que c’est facile mais ça reste basique. J’ai toujours eu cette envie d’avancer, d’être un peu agressif, de mettre la pression, de marquer l’adversaire. La défense, c’est plus mental qu’autre chose. Quand on est bon dans un domaine, on apprend à davantage l’apprécier. Mais j’essaye aussi d’apporter sur l’attaque même si c’est un peu plus compliqué. Je suis plutôt un deuxième ou troisième ligne de l’ombre, qui colle aux rucks. J’aime ce travail dans les tâches obscures. Mais j’essaye de vraiment progresser avec un travail de skills avec des passes, des offloads. J’ai encore une grosse marge de progression.

Quand vous étiez gamin dans les années 2000, quel joueur vous inspirait ?

M.D.G : Rémy Martin ! J’aimais son engagement dans le combat. Je l’ai connu quand j’étais en Minimes et Cadets. J’allais dans l’ancien Jean-Bouin et je le regardais mettre des cartouches à l’entraînement. C’était sympa. On arrivait à les voir assez souvent même si je suis assez réservé et que je n’ai jamais eu l’occasion de lui parler.

Quand je vois où Paulo (Gabrillagues) est maintenant, ça donne envie. C’est un exemple.

Lors de vos premiers entraînements avec le groupe professionnel, c’était facile d’aller plaquer des Sergio Parisse, Pascal Papé ou Antoine Burban ?

M.D.G : Sur les premières séances, on se demande surtout s’il y aura une grosse différence d’intensité avec les Espoirs. Mais pas tant que ça. Au final, on ne pense plus trop à tout ça. On se dit : "Il est comme nous, il a deux bras, deux jambes, faut y aller" (rires).

Avec un arbitrage qui ne pardonne rien, n’est-il pas de plus de plus difficile de plaquer ?

M.D.G : Pour l’instant, j’arrive à ne pas trop gamberger quand je vais plaquer. Je ne me dis ‘est-ce que je vais faire mal au mec en face’. Et puis, je ne suis pas quelqu’un qui marque l’adversaire sur le haut du corps. Je vais aller très bas pour le prendre aux jambes. Je n’ai pas trop de problèmes avec l’arbitrage. Le seul risque, c’est de faire basculer le joueur en arrière. Ça ne pardonne pas.

Mathieu De Giovanni - Stade Francais
Mathieu De Giovanni - Stade Francais

Comme vous, Paul Gabrillagues s’est affirmé comme un très gros plaqueur. Vous êtes proche de lui ?

M.D.G : Paulo, c’est avant tout mon pote. J’étais avec lui à Lakanal en Pôle Espoirs. Depuis les Minimes, on joue ensemble en sélection Paris. On se retrouve dans ce rôle de tâches obscures. Quand je vois où il est maintenant, ça donne envie. C’est un exemple.

On doit se rattraper du match aller contre les London Irish. Ce n’est pas digne du Stade Français Paris.

Un mot sur le match de samedi face à London Irish. Vous êtes dans l’obligation de vous imposer pour espérer une qualification en phases finales…

M.D.G : On a un titre à défendre. Pour les supporters, on doit aussi se rattraper du match aller à Jean-Bouin (défaite 7-44) où on prend 19 points du 10 minutes. On est bien conscient que ce n’est pas normal. Ce n’est pas digne du Stade Français Paris. Tous les joueurs ont vraiment à cœur de se rattraper. C’est une question de fierté.

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