Carter, l'heure du retour sur investissement

Par Rugbyrama
  • Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
    Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
  • Dan Carter face à Toulon
    Dan Carter face à Toulon
  • Dan Carter sabre le champagne après la victoire de la Nouvelle-Zélande
    Dan Carter sabre le champagne après la victoire de la Nouvelle-Zélande
  • Dan Carter avec Juan Imhoff
    Dan Carter avec Juan Imhoff
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Recrutée à prix d'or cette saison pour faire entrer le Racing 92 dans une nouvelle dimension, la star néo-zélandaise Dan Carter tient enfin l'occasion de justifier son statut de meilleur joueur du monde, dimanche contre Toulon en quart de finale de la Coupe d'Europe.

Enfin! Sans dévaloriser le pain quotidien domestique, c'est pour ces matches couperets, où la moindre erreur peut vous renvoyer à la maison, que l'ambitieux club francilien, vierge de tout titre majeur depuis son rachat en 2006 par Jacky Lorenzetti, a attiré Carter, seule vedette mondiale du rugby, moyennant un salaire annuel d'un million d'euros. A lui de réussir là où Jonathan Sexton a échoué.

C'est aussi pour ces rencontres européennes suffocantes que Carter est arrivé dans les Hauts-de-Seine pour trois saisons début décembre. C'est le top niveau. J'ai vu (alors en Nouvelle-Zélande) certains matches de Coupe d'Europe, les supporters qui se déplacent en nombre, l'ambiance autour de ces matches... c'est vraiment quelque chose de spécial. Alors, quand je cherchais un club en Europe, j'en voulais un qui me permette de jouer la Coupe d'Europe, a ainsi confié l'ouvreur avant le match le plus important de la saison.

Dan Carter face à Toulon
Dan Carter face à Toulon

Un grand défi se présente à nous. Peu importe ce qu'il s'est passé avant, et ce que nous avons fait jusqu'ici ne sera sans doute pas assez: ces matchs couperets exigent de monter d'un cran en termes de physique et d'intensité, a-t-il ajouté.

J'aime cette pression

Ces matches à élimination directe, comme les deux perdus la saison dernière par les Ciel et Blanc, en barrage du Top 14 et en quarts de finale de la Coupe d'Europe, Carter connaît. Avec les All Blacks, notamment: double champion du monde, la dernière fois le 31 octobre dernier, huit fois vainqueur du Tri puis Four Nations en 112 sélections sous le maillot de la Nouvelle-Zélande, Carter, âgé de 34 ans, est habitué à la pression.

Dan Carter sabre le champagne après la victoire de la Nouvelle-Zélande
Dan Carter sabre le champagne après la victoire de la Nouvelle-Zélande

Il y a toujours de la pression, même s'il y en a un peu plus sur un match comme ça, où vous savez que vous rentrez à la maison si vous perdez. Mais ce n'est pas nouveau pour moi: quand vous représentez les All Blacks, vous avez la pression à chaque match, a-t-il ainsi expliqué. Il en raffolerait presque, même: J'aime cette pression positive, cette adrénaline que vous ressentez avant un match important. Mais une personne ne peut faire gagner un match à elle seule. C'est à l'équipe d'être soudée, de ne faire qu'un. J'ai hâte d'y être.

Avec lui, tout va plus vite

S'il est des joueurs qui peuvent néanmoins, parfois, changer le cours d'un match, alors Carter, élu trois fois meilleur joueur du monde (2005, 2012 et 2015) et détenteur du record mondial de points inscrits en sélection (1.598), en est un.

Que ce soit au pied, où sa précision face au but et dans le jeu courant est chirurgicale ou à la main, où il fait soit jouer ses partenaires à merveille, soit prend l'intervalle quand celui-ci se présente. Depuis son arrivée, Carter est en effet quasiment étincelant à chaque sortie, dans la lignée de la Coupe du monde, où il a levé les doutes entourant son niveau après deux saisons tronquées par les blessures.

Dan Carter avec Juan Imhoff
Dan Carter avec Juan Imhoff

Bref, c'est un véritable quaterback du rugby, comme le qualifie régulièrement l'entraîneur des arrières du Racing 92, Laurent Labit. Avec un joueur du niveau de Dan, les choses vont plus vite, elles se comprennent plus vite et forcément c'est plus facile. Il voit les choses et analyse (les situations) avant tout le monde, poursuivait récemment le technicien.

Ses partenaires sont également sous le charme et veulent se hisser à son niveau, comme le relevait la semaine dernière Benjamin Dambielle, l'un de ses concurrents à l'ouverture: Quand il est là, les attitudes changent. Il faut maintenant que ce soit le cas des résultats.

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