Dominguez : "Quand tu perds en lucidité, tu fais des conneries..."

  • Diego Dominguez (Toulon) avec la Champions Cup - 3 octobre 2016
    Diego Dominguez (Toulon) avec la Champions Cup - 3 octobre 2016
  • Diego Dominguez, le manager de Toulon - Aout 2016
    Diego Dominguez, le manager de Toulon - Aout 2016
Publié le
Partager :

CHAMPIONS CUP - Troisième du Top 14 après sa victoire sur Montpellier (28-6), le Rugby Club Toulonnais semble avoir retrouvé de la sérénité. Alors que la Coupe d’Europe se profile, Diego Dominguez revient pour nous sur ce début de saison houleux où il n’a visiblement jamais douté de la cohésion de son groupe.

Diego, avez-vous le sentiment que le RCT a définitivement tourné la page de son début de saison tumultueux ou votre équilibre reste-t-il fragile ?

Diego DOMINGUEZ : Chacun est responsable de ses mots. Moi, je ne commente pas les mots des autres. Les saisons sont longues. Il y a des hauts et des bas. Il faut être patient et ne surtout pas perdre en lucidité. Quand tu perds en lucidité, tu fais des conneries. Il faut savoir gérer les moments faibles pour qu’ils ne perturbent pas le groupe. Je n’ai jamais douté de mon groupe. Je savais que le début de saison allait être difficile avec tous les joueurs qu’il nous manque. On fait tout pour que Toulon retrouve ce qui a fait sa force. Je n’ai jamais senti de faiblesse au sein de l’équipe et j’assumerai mes responsabilités jusqu’au bout.

Si vous n’avez jamais douté de votre groupe, les joueurs ont-ils pu douter sur le manque de cohésion du staff ?

D.M : (il coupe). Les résultats parlent tout seul. La réponse à toutes les polémiques est là.

Chacun est responsable de ses mots. Moi, je ne commente pas les mots des autres.

En tant que manager, vous allez prochainement découvrir une nouvelle compétition, la Champions Cup, avec un choc d’entrée face aux Saracens…

D.M : Ca commence très très fort (sourire) ! Le challenge est costaud pour les joueurs qui vont pouvoir se jauger face aux champions. C’est une motivation intéressante à observer. Le charme de cette compétition c’est que tu peux être en difficulté en octobre et au top en avril. Mais nos supporters vont pousser très fort pour reconquérir ce trophée.

Malgré ses trois titres, on a le sentiment que Toulon ne fait plus peur en Europe…

D.M : On n’est pas du tout favori de cette compétition cette saison. On a l’expérience avec les joueurs qui ont gagné trois titres. Ça jouera en notre faveur mais pour tous les nouveaux qui n’ont jamais rien gagné, ce sera l’occasion de rêver de ce trophée. Dès fois, ils sont réalistes, dès fois non. On a le potentiel pour revenir sur le haut du tableau de cette Champions Cup mais il ne faudra surtout pas de perdre à la maison. A titre personnel, je n’ai jamais gagné de Coupe d’Europe et c’est mon rêve.

La séance photo #ChampionsCup, c'est également pour les entraîneurs de #Top14 ! #EpcrLaunch ? pic.twitter.com/560rarw9T3

— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) October 3, 2016

Vous dites que Toulon n’est pas favori. Considérez-vous que le RCT ne fait plus parti des trois, quatre meilleures équipes européenne ?

D.M : On fait partie des équipes qui l’ont gagné le plus souvent mais on est dans un nouveau cycle. On ne peut pas s’appuyer sur une équipe qui est en place depuis plusieurs années. Mais l’amalgame pourra peut-être s’opérer rapidement pour nous mener au bout de la compétition.

Comment se passe l’intégration de Mike Ford ?

D.M : On verra au fil de la saison mais c’est certain qu’on va profiter de son expérience du Championnat Anglais. Je suis sûr qu’il va nous amener ses connaissances des formations anglaises.

Notre équipe peut à son tour devenir une équipe référence

Pensez-vous que ce soit encore possible de jouer sur les deux tableaux, Top 14 et Coupe d’Europe ?

D.M : Sincèrement, c’est très difficile. C’est un exploit. On va jouer dimanche après dimanche comme si c’était le dernier match. On ne lâchera aucun match.

Diego Dominguez, le manager de Toulon - Aout 2016
Diego Dominguez, le manager de Toulon - Aout 2016

Votre troisième place au classement du Top 14 vous permettait-elle d’aborder cette compétition avec davantage de confiance ?

D.M : Ça ne veut rien dire (il insiste). La confiance a toujours été là même si certaines choses n’ont pas toujours marché comme on le voulait. Il ne faut pas oublier qu’on part sur un nouveau cycle avec de jeunes joueurs qui arrivent. Il faut encore trouver le bon mélange avec les anciens. Mais je n’ai jamais été inquiet de l’état d’esprit des joueurs et leurs implications depuis le début de la saison.

Le plus difficile, notamment pour vos supporters, n’est-il pas d’admettre que la Dream Team de Toulon, entre 2013 et 2015, est terminée ?

D.M : Mais notre équipe peut à son tour devenir une équipe référence. Pourquoi pas ! A nous de le montrer avec les résultats et l’état d’esprit.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?