La saison européenne de Toulon ne tient plus qu'à un fil...

Au terme d’une rencontre ô combien cauchemardesque, Toulon s'incline sur le fil au Parc y Scarlets (22-21). Malmené dans tous les secteurs de jeu pendant une mi-temps, le RCT s’est réveillé en deuxième période grâce à la puissance de ses avants et à l’indiscipline galloise. Malheureusement, les Toulonnais n’ont jamais réussi à franchir l’en-but des Scarlets et seul Leigh Halfpenny a trouvé le milieu des perches à sept reprises. L’international gallois a par contre manqué quatre tentatives et notamment celle de la gagne sur la sirène. Les Scarlets, ultra-dominateurs en première période, sont allés chercher cette victoire aux tripes. Toulon a frôlé le hold-up mais revient avec un seul point de bonus défensif et compromet sérieusement sa qualification en quart de finale de Champions Cup.

Tout auréolés de leur victoire bonifiée à Mayol (31-20), les Toulonnais sont tombés dans le traquenard gallois. Malgré de nombreux sièges vides, l’ambiance était hostile dans les tribunes du Parc y Scarlets. Llanelli, éternel perdant en quatre confrontations face aux triples champions d’Europe, voulait sa revanche et leur réservait un accueil typiquement britannique. Bilan : 10 plaquages manqués, 5 rucks perdus, 1 touche et 1 mêlée contrée. Les Toulonnais étaient pris à la gorge et n’existaient pas en première période. Bouffés, balayés, étouffés, chacun trouvera le bon mot, mais quand l’envie n’y est pas, impossible de gagner un match de rugby.

Halfpenny rate le hold-up parfait

Seule lueur d’espoir dans cette prestation fantomatique varoise, le pied de Leigh Halfpenny qui tenait le RCT en vie pendant tout le match. Malgré la petit forme des siens, le buteur gallois répondait comme il pouvait à son compatriote, Rhys Patchell, auteur d’un 100% face aux perches (6/6). Petit à petit, la perspective d’une victoire à l’arrachée et pas du tout méritée pointait le bout de son nez grâce à ce jeu au pied mais aussi une plus grande fraîcheur physique et surtout une grosse indiscipline galloise.

Un espoir naissant dont l’origine venait aussi d’une stratégie revue à la baisse à la mi-temps. Fini le jeu au large, les mauvais choix de la charnière, les coups de pied hasardeux d’Habana, les Varois gardaient tous les ballons devant jusqu’à cette ultime minute de jeu. Avec déjà trois échecs à quasiment 50 mètres, Leigh Halfpenny indiquait étrangement les perches pour tenter de signer l’un des plus grands hold-up du rugby européen. Pour la quatrième fois, il la manquait.

L’explosion de joie des joueurs de Llanelli était méritée tant les Scarlets ont dominé ce match dans l’envie et dans les intentions. Toulon s’est réveillé mais un peu tard et peut clairement regretter ce non-match. Le RCT reste deuxième de la poule 3 mais est contraint à un exploit chez les Saracens et une démonstration contre Sale pour espérer jouer les phases finales de Champions Cup.