Toulouse a encore tout gâché...

C’est une très mauvaise opération car ce match, on aurait dû le gagner, a tout de suite déclaré Thierry Dusautoir à nos confrères de France 2 au coup de sifflet final. Car ce ne sont pas 2 points de gagnés par les Toulousains au terme de ce duel face aux Wasps mais bel et bien 2 points perdus. Le Stade toulousain a craqué dans les derniers instants de la rencontre sur un essai de Nathan Hughes (79’) au bout d’une rencontre insipide qui ne va pas faire du bien aux ambitions de qualification. Pourtant, ces Anglais étaient plus que prenables…

Le Stade toulousain a manqué de maîtrise dans les moments clés, à l’image de cet essai concédé en toute fin de rencontre ou encore de cette pénalité à l’encontre de Toby Flood et optimisée par Jimmy Gopperth (32’, 6-6), juste après un coup de pied gagnant de Sébastien Bézy (31’, 6-3). C’est d’autant plus frustrant que le demi de mêlée avait retrouvé de la fiabilité face aux perches, si l’on omet son premier coup de pied raté en début de rencontre qui a fait pousser quelques cris douteux et songeurs au public d’Ernest-Wallon.

Peut-on vraiment parler d’un "spectacle" ?

De ce classique européen entre deux équipes ayant soulevé six fois le trophée, on retiendra surtout ce temps perdu en mêlée fermée. L’Irlandais George Clancy a quitté la pelouse sous les sifflets du public à la pause et a suscité l’interrogation de tous les observateurs. Pendant plus de 5 minutes, le pack toulousain semblait dominer son homologue et les mêlées se sont enchainées sans que l’arbitre ne signale un essai de pénalité ou ne sanctionne les Wasps d’un carton. Sa volonté de ne pas sévir dans ce secteur fut la clé du duel.

Le manque de vitesse et de rythme a longtemps figé les débats, débloqués par une bourde de Danny Cipriani. L’ouvreur international des Wasps se faisait contrer devant sa ligne par Thierry Dusautoir et Census Johnston en profitait (50’, 13-6). Quant aux trois-quarts toulousains dont on espérait qu’ils allaient offrir un rendement supérieur, ils n’ont pas totalement rassuré mais l’essai de Gaël Fickou (68’, 20-13) est le fruit d’un joli jeu en mouvement pour d’abord venir fixer et exploiter un surnombre.

Si le Stade toulousain stoppe l’hémorragie de cinq défaites de rang sur la scène européenne, il ne retrouve pour autant pas le goût de la victoire alors qu’en dominant les Wasps - seulement battus cette saison par les Saracens - ils auraient pu s’offrir un succès de prestige et se relancer au classement...