Le Racing repart en quête de sa première étoile

Par Rugbyrama
  • Laurent Travers - Racing 92
    Laurent Travers - Racing 92
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CHAMPIONS CUP - Défait trois fois sur les cinq dernières finales de Coupe d'Europe, la dernière mi-octobre, le Racing 92 repart en campagne pour décrocher sa première étoile européenne, dimanche à domicile contre les Irlandais du Connacht et dans une poule où il partira avantagé.

"C'est plus qu'un sprint." L'entraîneur Laurent Travers le sait, le format de la Coupe d'Europe 2020-2021 remanié en temps de pandémie de Covid-19 n'offre aucun droit à l'erreur. Mais dans ce sprint à obstacles, le club francilien a des haies moins hautes que d'autres clubs français.

Si le Stade Toulousain, dans la même poule, a réalisé un petit exploit en s'imposant avec le bonus en Ulster vendredi (29-22), il devra encore en réaliser un grand face au champion en titre Exeter. Alors que le Racing s'en tire bien avec deux doubles confrontations contre le Connacht et les Harlequins.

Le format inédit de la compétition, avec deux poules de 12 et un programme différencié pour chacun, donne à ce premier tour un air de phase à élimination directe. Seuls les 4 meilleurs de chaque groupe iront en quarts.

"On a quatre matches de phase finale avant les phases finales", résume le capitaine Henry Chavancy. "Si contre-performance il y a, on pourra presque dire adieu à la compétition", se méfie le centre en prévenant ses troupes: le Connacht a "toutes les chances de créer l'exploit de venir gagner ici", à l'Arena.

Plus une marque de politesse qu'une vraie mise en garde, tant le Connacht, dernier de son groupe la saison dernière, est un cran en-dessous de l'armada du Racing qui comptera parmi ses 23 joueurs dix internationaux français (Teddy Thomas, Virimi Vakatawa, Bernard le Roux, Camille Chat, etc.) et six internationaux étrangers, dont l'ouvreur écossais Finn Russell de retour de blessure.

Plutôt Clermont que Toulouse

L'autre adversaire des Racingmen, les Harlequins, éliminés en phase de groupe lors de la précédente édition et 6es du championnat d'Angleterre, ne semblent pas insurmontables sur le papier. Le chemin semble donc tout tracé vers les quarts pour le Racing, qui espère toujours remporter sa première Coupe d'Europe.

Mais pour cela, il faudra déjà chasser les démons des finales perdues qui s'accumulent (2016, 2018, 2020), dont la dernière le 17 octobre dernier face à Exeter (31-27). Pour l'instant, en effet, le Racing marche plus dans les pas de Clermont, défaits également trois fois en finale, que dans ceux de Toulouse, qui détient le record de victoires en Europe avec quatre sacres - à égalité avec le Leinster.

"On a trébuché sur la dernière marche, mais il y en a qui ont trébuché bien avant et qui avaient l'ambition d'aller en finale", balaye Travers.

Pour l'entraîneur des Ciel et Blanc, revenir en Europe si tôt après la finale perdue est une "opportunité pour rebondir". Mais après avoir atteint la finale, "pour bien rebondir il faut aller au bout, parce qu'on a mis la barre très haute".

Dimanche, dans le huis clos de son Arena, contre une équipe "très joueuse qui ne lâche rien" selon Baptiste Chouzenoux, titulaire en troisième ligne, le Racing pourra donc s'appuyer sur son maître à jouer Russell, associé à Teddy Iribaren à la charnière, pour aller chercher une victoire avec bonus.

La période des doublons internationaux finie, le Racing et Travers se tournent avec toutes leurs forces vers leur ambition ultime: enfin "mettre cette étoile" sur le maillot.

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