Clermont peut-il le faire ?

Par Rugbyrama
  • Clermont Europe Napolioni Nalaga
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Après un succès bonifié, à domicile, contre les Italiens de Viadana, l’ASMCA se déplace au Liberty Stadium des Ospreys à Swansea. Un défi de taille que les Auvergnats doivent relever s’ils veulent continuer à croire à une qualification en quart de finale de H Cup.

Cette saison, contrairement à l'an passé, l'aventure clermontoise en Coupe d'Europe ne s'est pas achevée dès la première journée. Samedi dernier face à Viadana, les Auvergnats ont atteint leur objectif : les cinq points d'une victoire bonifiée. Personne, pourtant, ne fanfaronnait dans les couloirs de Marcel-Michelin. 80 minutes après une prestation poussive, tous avaient conscience qu'il faudrait élever leur niveau de jeu pour pouvoir rivaliser avec leur prochain adversaire, les Ospreys.

Les Ospreys, "l'équipe du Pays-de-Galles renforcée par deux ou trois AllBlacks." Vu sous l'angle d'Alexandre Audebert, le troisième ligne aile de l'ASMCA, on comprend aisément l'ampleur de la tâche qui attend Clermont au Pays de Galles. Les Ospreys et leur effectif pléthorique sont bien supérieurs aux valeureux mais limités Italiens. Outre la différence de niveau de leurs deux adversaires, les Clermontois devront s'adapter à deux styles de jeu diamétralement opposés. Quand Viadana tentait de s'accrocher grâce à ses avants, une conquête honnête et une agressivité louable dans le jeu au sol, les Ospreys s'appuieront sur une équipe homogène, capable de faire vivre le ballon, d'enchaîner les temps de jeu autant de fois qu'il leur est nécessaire pour inscrire des points. Une équipe constellée de stars, à commencer par la première d'entre elles, l'ailier de poche, international gallois, Shane Williams.

Cotter "impressionné"

Face aux feux follets gallois, d'aucuns diraient que c'est en défense que Clermont devra fournir son effort pour espérer l'emporter. En emmenant leurs adversaires au sol, en les empêchant de développer leur jeu, les Clermontois auraient alors une chance de faire un résultat chez "un grand adversaire" dixit Vern Cotter. Mais le sorcier kiwi a une autre idée en tête. La force des Ospreys, il la voit d'abord dans leur capacité à bien utiliser les ballons de récupération : "Face à Leicester le week-end dernier, déclare-t-il, ils ont inscrit deux essais en contre. C'est leur système défensif qui m'a impressionné."Paradoxalement, le salut des siens passera par le jeu : "Par rapport au match de la semaine dernière, enchaîne-t-il, il nous faudra être plus constants dans les phases de conquête et dans l'engagement. Si nous parvenons à cela, nous devrons imposer notre jeu, le construire avec beaucoup de patience pour éviter de se faire contrer."

Les Clermontois, fébriles face à Viadana, en auront-ils les moyens ? Leur demi de mêlée international n'en doute pas : " Le week-end dernier, nous sommes tombés dans le rythme de Viadana pendant une heure, mais à l'inverse, nous pouvons nous mettre au niveau des Ospreys samedi."Clermont, surtout, n'a pas vraiment le choix : "La Coupe d'Europe est une compétition tellement exigeante, conclut Audebert, que le moindre faux-pas est fatal. Si nous voulons exister en HCup, nous sommes contraints d'aller gagner n'importe où."Un résultat à Swansea. C'est à ce prix que l'aventure clermontoise en Coupe d'Europe continuera.


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