Le destin de Paris…

Par Rugbyrama
  • jacques delmas stade français 2009-2010
    jacques delmas stade français 2009-2010
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Un mois après avoir été sévèrement battu à domicile par Toulouse, le Stade français cherchera à prendre une éclatante revanche, dimanche en Haute-Garonne, en Coupe d’Europe. Si cette défaite avait certainement condamné Jacques Delmas, le quart de finale peut lui favoriser une glorieuse sortie.

Le 6 mars dernier, le Stade français était lourdement battu au Stade de France par Toulouse (0-29). Sonnés, humiliés, presque enterrés… Cette défaite marquait définitivement le déclin de l’équipe parisienne et précipitait la mise à l’écart de l’entraîneur Jacques Delmas en fin de saison. Dix jours plus tard, le club annonçait que l’actuel directeur du rugby du Leinster, Michael Cheika, dirigerait tout le secteur sportif l’an prochain. Alors, contre Toulouse, "nos petites certitudes ont volé en éclats et moi, personnellement, j’y ai laissé une partie de ma tête…", avoue Delmas dans La Dépêche du midi. Son équipe avait ainsi été dominée dans tous les secteurs de jeu. Une claque aux airs de correction. "Les Toulousains nous avaient opéré aux endroits où il fallait, reconnaît Delmas. Et psychologiquement, on a été sous leur joug tout le match. On n'a pas eu de réaction parce qu'on s'est senti vraiment en état d'infériorité. Toulouse a été bien meilleur que nous".

Si la saison parisienne avait été globalement décevante jusque-là, ce revers a véritablement marqué les esprit et "a laissé des traces" selon les mots de l’ancien technicien biarrot. Derrière, les joueurs de la capitale avaient ensuite été surclassés à Perpignan (23-44)… Alors, même si la qualification pour les phases finales du Top 14 est devenue quasiment inaccessible, dire que la victoire contre Clermont la semaine passée (19-10) dans l’enceinte dionysienne a fait du bien au groupe de la capitale est un doux euphémisme. "Après la semaine agitée qu'on avait eue, les 70 points qu'on avait pris en deux matchs, il y a eu une remobilisation. On s'est dit les choses en toute sincérité, en toute franchise. J'ai senti que cette petite flamme qu'on avait en nous brillait encore", se réjouit Delmas.

"Le prendre comme une chance"

Parfois, le destin est ainsi fait… Le Stade français va à nouveau affronter Toulouse, en H Cup cette fois. L’occasion de prendre une revanche, de forcer ce fameux destin et de marquer les esprits, comme il y a un mois. "Il faut le prendre comme une chance, affirme Jacques Delmas. Vue la saison compliquée que l'on a eue, on a la possibilité de faire un quart de finale. C'est un rendez-vous important, sûrement "le" rendez-vous. On va être à Toulouse, on sera dans l'adversité mais on est suffisamment averti: on a 29 points qui nous colle au c... L'histoire, on a envie de la faire pour nous. On fera les comptes dimanche soir." Et après un premier sursaut samedi dernier, aux yeux de leur entraîneur, les joueurs parisiens ont une opportunité unique de prouver qu’ils n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes durant plusieurs semaines : "Ce sont des joueurs de qualité, alors si on y met les ingrédients, la qualité est obligée de ressortir à un moment. J'en suis convaincu".

En tout cas, l’avantage pour Jacques Delmas réside dans le fait qu’il ne sera pas compliqué de trouver des sources de motivation pour ses troupes. Il suffira de tester leur fierté et leur orgueil en se référant à la leçon reçue au Stade de France : "C'était la logique du jour. A nous de prouver qu'on a d'autres valeurs. On le gagnera, on le gagnera pas, mais j'espère qu'on aura un autre comportement." A titre personnel aussi, ce rendez-vous aura une saveur particulière pour Jacques Delmas. S’il a bien perdu une partie de sa tête au Stade de France, ce quart de finale ne la sauvera pas… Mais assurément, il peut la relever au Stadium de Toulouse. Toujours une histoire de destin !

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