Bouscatel : "Un certain amateurisme"

Par Rugbyrama
  • Rene BOUSCATEL - 04.12.2010 - Toulouse
    Rene BOUSCATEL - 04.12.2010 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Le président de Toulouse, René Bouscatel, a fait une mise au point quant aux évènements ubuesques ayant entrainé le report du match entre Toulouse et Glasgow à mardi (19h). Il constate le manque de communication de la part de l’ERC sur le sujet. Même s'il se défend de vouloir créer une polémique.

"Pour les 18500 personnes qui avaient acheté leur billet pour le match, à tous nos partenaires ainsi qu’aux prestataires qui sont venus deux fois pour rien, je tiens à faire une mise au point." René Bouscatel, le président du Stade toulousain, a souhaité mettre les choses au clair quant à la situation invraisemblable concernant la rencontre de H Cup entre Toulouse et Glasgow. D’emblée, il a précisé le déroulement des évènements depuis vendredi soir quand les Ecossais sont arrivés avec quatre heures de retard sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse. Glasgow a immédiatement signalé l’absence des bagages et émit l’hypothèse de faire repousser l’horaire voire la date du match. "On peut comprendre leur volonté de reporter le match de samedi à dimanche. Surtout avec les problèmes rencontrés durant le voyage. Nous en aurions peut-être fait de même si cela nous était arrivé", précise Bouscatel.

Dès lors, les dirigeants toulousains ont pris les choses en main afin de pouvoir assurer la bonne tenue du match dans le week-end. Les efforts consentis furent même entiers : proposition d’un jeu de maillot, et proposition d'achat de crampons, de lentilles de contact, de tous les produits pharmaceutiques, conception des protège-dents et de semelles orthopédiques pour les quelques joueurs en ayant un besoin vital. Tout cela à la charge du club aux quatre titres européens. "Nous avons été sur le pont pendant quarante-huit heures. Mais finalement nous avons subi les reports successifs ordonnés par l’ERC", avoue René Bouscatel. Et c’est bien là le nœud du problème.

Manque de décisions de l’ERC

"Jamais nous n’avons eu de contacts de la part de l’ERC pour nous signaler les reports du match. Nous les avons appris en même temps que la presse à travers des communiqués." Le président toulousain rajoute même : "Ce que nous avons du mal à comprendre, c’est que jamais les responsables de l’ERC ont répondu à la question de savoir si un match devait se dérouler en l’absence des équipements d’un club. Et si ce dernier pouvait refuser de jouer malgré l’apport par l’équipe adverse de tout ce qui lui manquait. C’est quand même dans une logique latine de se poser ses questions.Nous ne comprenons pas que personne n’ait tranché quant aux propositions avancées par le Stade toulousain. Je passe sur le nombre d’interventions et de coup de fil de notre part."

Le pire, c’est que Toulouse et son président n’ont appris que samedi soir, vers 19h30, que le match n’aurait pas lieu dimanche. L’ERC s’est réunie dimanche matin sur les coups de 10 heures pour planifier un report à mardi (19 heures), une date sur laquelle Toulouse n’était pas en désaccord. "On a pensé à la revente des places mais aussi à toute la logistique. Et donner aussi du temps pour que les affaires des Ecossais arrivent bel et bien."

Préjudice financier

Au-delà de ces reports, il y a bien évidemment un préjudice financier pour Toulouse. "Pour le moment avec le remboursement des places, les frais pour les stadiers, les traiteurs et tous les "à-côtés", le préjudice s’estime déjà à 100.000 euros. Je n’imagine pas ce qu’il pourrait être si le match n’avait pas lieu mardi. Il serait tout simplement démentiel. De tourte façon, nous allons présenter la note à l'ERC", souligne Bouscatel.

Ce dernier déplore aussi un certain "amateurisme" des Ecossais mais aussi de l’ERC. Même si de son côté, il assure ne pas vouloir "créer la polémique". "Je constate que le rugby écossais n’est pas au niveau du rugby français. Je ne veux pas faire injure mais je ne crois pas que Glasgow ne réalise le préjudice financier. Ce n’est pas la même chose qu’au match aller où il y avait 2.500 personnes. Là, nous avions prévu 18.500 spectateurs. A Toulouse, un match c’est un évènement, une économie. Je parlerais même d'un refus de jouer de la part de Glasgow. Tout aurait pu être fait samedi soir pour jouer dimanche. Les Ecossais avaient tout de fourni de A à Z. Il n’y a pas photo entre le fait de payer les frais pour eux de notre poche et celui de payer les préjudices dus au report d’un match. Nous ne pouvons que déplorer un certain amateurisme de Glasgow mais aussi de l’ERC quant à cette situation."

Qui au sifflet ?

Reste encore à savoir si le match aura bien lieu ce mardi ? Une hypothèse encore envisageable. En effet, ce lundi en début d'après-midi, les cantines des joueurs écossais n’étaient pas encore arrivées à Toulouse. Pire : les arbitres irlandais, prévus pour ce week-end, sont rentrés chez eux et Toulouse attend toujours l’envoi d’un nouveau trio pour le match de mardi. "Si on ne jouait pas mardi, ce que je ne souhaite pas bien évidemment, nous serions contraints de demander à l’ERC d’avoir match gagné selon le règlement (soit succès bonifié 28-0 NDLR)", déclare René Bouscatel. "Ce n’est pas notre but de gagner sur tapis vert. Je souhaite qu’on obtienne un résultat sportif cohérent." On en oublierait presque que c’est l’essentiel pour Toulouse.

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