À Waseda, les Sud-Africains sont rois

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COUPE DU MONDE UNIVERSITAIRE 2019 - En marge de la Coupe du Monde, le tournoi universitaire de Waseda s’est achevé ce lundi à Tokyo sur un succès de l’Afrique du Sud, représentée par l’université du Cap. Reportage au cœur d’une compétition réunissant huit équipes venues des quatre coins du monde… dont la France représentée par l’université de Bordeaux.

Alors que la neuvième Coupe du Monde s’est ouverte le 20 septembre au Japon, un autre rassemblement mondial a eu lieu du 18 au 23 septembre, à Tokyo, sur des terrains moins prestigieux. C’est principalement au Kami-Igusa Sports Center, à une trentaine de minutes du centre de la capitale, que les matchs se sont disputés avec moins de spectateurs mais autant de passion. Les organisateurs n’ont pas hésité à parler de Coupe du Monde pour cette compétition sur invitation, héritage d’un tournoi disputé en Angleterre en 2015, déjà en marge du Mondial. Les Sud-Africains du Cap, les Canadiens de British Colombia, les Anglais d’Oxford, les Néo-Zélandais de NZU, les Russes de Siberian, les Australiens de Sydney et les Français de Bordeaux ont cette fois répondu à l’appel des Japonais de Waseda pour une expérience unique.

Rien n’a pu freiner l’enthousiasme de ces jeunes joueurs logés dans les installations des Jeux Olympiques de 1964, pas même la pluie lors des phases de poules ou le vent, héritage du typhon Tapah, lors des finales. Et comme il y a quatre ans, l’Afrique du Sud a de nouveau triomphé, cette fois en dominant la France sur le score de 17 à 3, sous l’œil attentif de quelques Tokyoïtes curieux mais ô combien captivés.

En finale du tournoi de #Waseda @wurit2019 à #Tokyo, la ?? représentée par @univbordeaux s’incline en finale face à ??, représentée par l’université de Cape Town, 03-17 #WURIT2019 pic.twitter.com/11en2daS8m

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) September 23, 2019

L’université de Bordeaux, représentant français

Sur le pré, ce maillot bleu des Français a raté le titre d’une marche mais les Bordelais peuvent se satisfaire de leur parcours. C’est grâce au soutien financier du campus et de quelques partenaires privés qu’une délégation de 30 joueurs et 7 membres au sein du staff a pu représenter l’université à l’autre bout du monde, et assister par la même occasion au match entre la France et l’Argentine. "C’est vraiment incroyable de pouvoir jouer ce genre de tournoi international. C’est une chance et un challenge excitant. La destination est super, lance Simon Garrouteigt, demi de mêlée et capitaine. On partait un peu dans l’inconnue car c’est un autre type de rugby, frontal et direct. Physiquement, c’est vraiment intéressant. Individuellement ça va tous nous faire progresser, sur le plan sportif et extra-sportif. C’est gratifiant", poursuit celui qui évolue le reste de l’année sous les couleurs de Dax, en Fédérale 1.

Dans leur projet d’hommes, il y aura eu cette étape au Japon

Candidate à l’organisation de la prochaine édition en 2023, l’université de Bordeaux est entrainée par Didier Soulié, enseignant qui met en avant le parcours de ses protégés, "des gamins engagés dans leur formation et qui ont envie de mener jusqu’au bout leur projet d’hommes. Dans leur projet d’hommes, il y aura eu cette étape au Japon qui sera une expérience inoubliable", dit-il. L’occasion de rappeler que le modèle français aurait peut-être intérêt à tirer profit du modèle universitaire, quand on sait par exemple que c’est un passage obligé vers le professionnalisme en Afrique du Sud, justement victorieuse du tournoi. L’entraineur insiste d’ailleurs sur l’importance "du double projet, parce que tout le monde ne sera pas professionnel. Il devrait y avoir une réflexion pour mieux construire un sportif de haut niveau."

Coupe du monde universitaire - Un match entre 2 équipes
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Un choc des cultures, des modèles différents

Opposition de modèles, "ce tournoi est très important, pas seulement pour l’échange culturel, aussi pour les différentes façons de jouer. Nous pouvons partager ça et apprendre pour progresser, analyse le demi de mêlée de Waseda, Naoto Saito. Contrairement aux autres pays, nous sommes toujours en développement mais nous progressons chaque année, c’est une certitude", enchaine celui qui est capitaine d’une ambitieuse formation japonaise. Observer le fonctionnement de chaque équipe réserve en effet son lot de surprises et permet de constater les différences de moyens. Si un staff japonais a été greffé aux staffs existants, le meilleur exemple n’est autre que celui des Anglais, accompagnés d’élèves en ingénierie ayant développé une technologie capable de récupérer des données sur la respiration !

Ce fut une expérience culturelle vraiment unique. Nous avons partagé nos histoires

Accueillie par Mitsubishi, l’université d’Oxford a profité du séjour pour défier l’équipe corporative des Dynaboars engagée en Top League, et poursuivre sa préparation de l’objectif annuel, à savoir ce duel face à l’université de Cambridge en décembre à Twickenham. Sauf que le tournoi n’était pas au centre de toutes les attentions car "le meilleur moment a été l’accueil de nos joueurs par les familles des ouvriers de Mitsubishi pendant deux jours. Ce fut une expérience culturelle vraiment unique pour eux. J’étais nerveux, mais le lendemain, nous avons partagé nos histoires. C’était fantastique", confie avec émotion Tim Stevens, Team Manager, n’oubliant pas non plus de rappeler que toute la délégation anglaise serait présente dans les travées du stade de Kumagaya pour assister au duel entre la Russie et les Samoa, ce mardi.

Julien Plazanet

Coupe du monde universitaire - Les équipes saluent avec respect
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