Broncan : "Résister"

Par Rugbyrama
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Henry Broncan, manager de la Géorgie sur la durée du Mondial, craint le relâchement de ses joueurs avant d'affronter la France dimanche à Marseille.

En battant la Namibie, la Géorgie a rempli le contrat qu'elle s'était fixé au début du Mondial ?

Henry Broncan.- La mission est remplie en effet dans la tête des entraîneurs et des joueurs. Il est vrai que nous nous étions fixés comme objectif de battre la Namibie et que nous avons effectivement remporté notre petite finale. Maintenant, ne nous leurrons pas : nous avons joué une équipe de Namibie très fatiguée et très loin de ce qu'elle avait pu opposer aux Irlandais.

On vous sent craintif en vue du dernier match face au XV de France ?

H. B.- C'est bien simple. Dans la soirée après la victoire sur la Namibie, large il est vrai, il y a eu du monde au golf d'Arras. L'ambassadeur de la Géorgie en France, le ministre des Sports géorgien... Des toasts ont été portés. Les joueurs ont été plutôt sages, mais le fait est là : l'entraînement de vendredi matin a été très inquiétant. Il y a un net relâchement.

L'équipe de Géorgie dispose-t-elle encore de ressorts psychologiques ?

H. B.- Il y a une usure certaine même si nous allons essayer de recentrer les joueurs lors des trois entraînements qui nous séparent du match de dimanche à Marseille. Le problème, c'est que nous avons quelques incertitudes concernant les blessés et que les entraîneurs se retrouvent piégés d'avoir promis à quelques-uns de jouer contre la France.

Que peut espérer la Géorgie dimanche à Marseille face au XV de France ?

H. B.- Cette équipe a réalisé trois bons premiers matchs. L'analyse vidéo de ce vendredi doit permettre de montrer à l'équipe que celui sur la Namibie était finalement le moins bon des trois. Nous y avons manqué d'ambition. Le bonus était à portée, mais les joueurs se sont crispés et ont manqué de collectif. Nous pouvons faire mieux. Maintenant, il y a ce relâchement, ce qui me fait craindre un score très sévère face à la France. Une raclée qui nous ferait perdre tout le crédit difficilement gagné aux yeux du monde du rugby depuis le coup d'envoi de la compétition. Il ne faut pas penser que le Mondial est fini. Je ne leur demande pas de battre la France, mais de résister, de tenir, d'être courageux comme ils ont pu l'être face à l'Argentine, de ne pas lâcher et de jouer en fonction de nos moyens.

Vous auriez pourtant dit qu'il n'y avait "rien après la Namibie"...

H. B.-(il coupe) Je n'ai jamais dit une telle chose. Ce que j'ai dit, c'est que, avant le match face à la Namibie, nous ne pensions à rien d'autre. C'est bien différent.

Après France-Géorgie se joue Argentine-Irlande. Quel est votre pronostic ?

H. B.- L'Argentine peut battre l'Irlande. Le rugby est capricieux vous savez. Cela se fait à deux équipes. Certaines ont le jeu qui s'accordent, d'autre non... Il est sûr que l'Argentine est grande favorite, comme la France l'était aussi avant de les affronter... Et il s'est passé ce que vous savez. L'Irlande est décevante depuis le début du Mondial, mais elle a les moyens de se reprendre. Elle donnera tout en tout cas pour passer.

Quel tableau voyez-vous pour la suitede cette poule D?

H. B.- L'Argentine première et la France deuxième avec un quart de finale à Cardiff. Mais comme le dit Jean-Baptiste Elissalde, ce n'est peut-être pas si mal de jouer les Blacks au Pays de Galles, car cela enlèverait une grosse partie de la pression qui pèse ici sur les joueurs du XV tricolore.

Serez-vous au bord du terrain dimanche ?

H. B.- Non. Il y a quinze accréditations par équipe, pas une de plus. Les dirigeants n'ont rien pu faire. Mais je ne suis pas loin des entraîneurs en tribune, ni des remplaçants. Cela se passe bien pour moi, il n'y a pas de souci à se faire. Demain, je pourrai être à l'entraînement du capitaine grâce à mon ami Boffelli.

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