Cap sur Galles

Par Rugbyrama
  • France Angleterre Coupe du monde Harinordoquy
    France Angleterre Coupe du monde Harinordoquy
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Les Bleus ne fanfaronnent pas. Malgré une prestation aboutie et une victoire éclatante face à l'Angleterre en quart de finale, les joueurs de l'équipe de France ne versent pas dans le triomphalisme. Ils se tournent déjà vers la demi-finale face aux Gallois. Et ils ont retenu les leçons du passé.

Pas de triomphalisme ou d'auto-satisfaction démesurée. Pas d'effusions de joie ou de sourires de fatuité. Les Bleus avaient beau avoir écrit l'une des pages les plus glorieuses de l'histoire du rugby français samedi, ils n'étaient pas survoltés en se présentant à la presse après la rencontre. Heureux d'avoir gagné, soulagés d'avoir réagi, mais aussi soucieux de ne pas se disperser. C'est le message qui a immédiatement été passé : "Je vais encourager les joueurs à fêter ce succès, c'est mérité, mais il faut se tourner très vite vers la demi-finale contre le pays de Galles", prévenait le sélectionneur Marc Lièvremont quelques minutes seulement après le match.

Bien sûr, les Bleus vont savourer leur revanche après l'humiliation subie face aux Tonga. Mais hors de question de se déconcentrer. Aussi belle soit-elle, cette victoire contre l'Angleterre ne leur suffit pas. Leur seule satisfaction désormais sera d'être sacrés rois du monde le 23 octobre prochain. Imanol Harinordoquy résume : "On va bien savourer mais on est à deux matchs de faire un truc énorme et il faut qu’on se dise que c’est le début et pas la fin. On ne va pas s’enflammer."

Les cadres préviennent

Les Tricolores se connaissent trop pour ça. Explications de Thierry Dusautoir : "Nous avons parlé de la demie dès le coup de sifflet final. Nous sommes beaucoup à avoir vécu l'élimination en 2007 et nous savons très bien ce qui peut se passer après une euphorie excessive. Tout le monde est très heureux, et c'est normal après la pression que nous avons subie cette semaine, mais il va falloir se remettre au travail assez rapidement et se reconcentrer." Les cadres, dont certains ont enchaîné les éliminations en demi-finale en 2003 et 2007, ne veulent pas revivre le cauchemar. Alors, après avoir pris les choses en mains cette semaine, leur rôle sera encore essentiel lors des prochains jours, comme le confirme Lionel Nallet : "On est quelques vieux à avoir essayé de guider le groupe cette semaine. Il ne faut pas se relâcher. A nous de montrer ce qu'il faut faire".

Secoué, décrié, à terre puis au sommet, le groupe France a gagné en maturité depuis le début de cette Coupe du monde. Il en faudra beaucoup la semaine prochaine. Car comme le rappelle Marc Lièvremont, "on a souvent vu dans le passé des équipes de France se sublimer dans l'adversité et se planter derrière. Reste à savoir si ce groupe a seulement envie d'imiter ses illustres précédents ou s'il souhaite écrire sa propre histoire".

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