Heymans : "On voulait être à la hauteur"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Pour son premier match avec les Bleus depuis novembre 2009, Cédric Heymans (33 ans, 55 capes) jouait gros. Il n'a pas manqué son retour. L'arrière toulousain a inscrit le premier essai de la partie.

Quelles ont été vos sensations pour ce premier match en équipe de France depuis deux ans ?

Cédric HEYMANS : Il y a pire comme retour (sourire). En premier lieu, il faut retenir la victoire. La différence avec celle à Bordeaux tient dans notre entame de match, qui a été relativement difficile. Mais nous avons prouvé notre force de caractère en ne paniquant pas, en essayant de poser un peu plus notre jeu, en alternant par moments et en revenant au score. Tout n'est pas parfait mais nous sommes parvenus à breaker à l'heure de jeu.

D'où vient cette force de caractère du groupe ?

C.H. : De la préparation, des moments où nous avons galéré, où c'était dur, où il a fallu s'accrocher. Après notre mauvaise entame, tout le monde savait qu'il fallait réagir et il n'y a pas eu besoin de grands discours pour qu'une réaction ait lieu.

Les lancements de jeu ont semblé aboutis, sur votre essai notamment.

C.H. : Cette combinaison avait été répétée cette semaine. Nous en avions discuté avec Aurélien (Rougerie, ndlr). Je lui avais demandé s'il voulait que je vienne de suite me porter à hauteur ou s'il avait besoin de naviguer. Il m'avait dit de le laisser naviguer et qu'ensuite, je pouvais venir me placer où bon me semblait. Nous n'avons pas l'habitude de jouer ensemble, alors il fallait parler pour se régler. Au départ de l'action, je viens sur l'extérieur et quand je vois qu'il prend l'intervalle, je reviens intérieur, je l'appelle et il me sert. Mais c'est lui qui fait tout le boulot. Moi, je suis seulement venu à hauteur.

Quels sont les points noirs de cette rencontre ?

C.H. : L'entame, en premier lieu. Nous avons subi et mis trop de temps à entrer dans le match. C'est souvent le cas en Irlande mais ce n'est pas une excuse. Ensuite, on ne peut pas se satisfaire des dix dernières minutes. Il y a encore des moments où on s'affole. On doit aller chez eux, occuper et on ne le fait pas. Nous avons perdu trop ballons également, mais c'est le risque quand on veut jouer.

Marc Lièvremont a dit qu'il regrettait presque l'essai de Trinh-Duc parce que l'équipe avait trop géré son avance après. Comment expliquez-vous cette baisse de régime ?

C.H. : Je crois surtout que ce sont les Irlandais qui ont relevé leur niveau de jeu à ce moment-là. Ils voulaient à tout prix revenir dans la partie.

Vous avez réalisé une bonne prestation. On imagine que vous êtes content d'avoir compliqué la tâche à Marc Lièvremont quant aux choix qu'il devra faire ?

C.H. : Nous sommes là pour ça, c'est notre boulot ! Tout le monde avait envie de faire un bon match. Collectivement, on voulait être à la hauteur de ceux qui avaient joué et fait une bonne prestation à Bordeaux. On ne voulait pas qu'il y ait deux équipes, alors chacun a essayé de "monter le curseur".

Retrouvez lundi dans Midi Olympique une analyse complète ainsi que toutes les réactions sur la victoire des Bleus à Dublin...

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