Heymans : "J'ai changé"

Par Rugbyrama
  • Cédric Heymans Bleus 2011
    Cédric Heymans Bleus 2011
Publié le Mis à jour
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A bientôt 33 ans, Cédric Heymans renaît. L'ancien ailier ou arrière de Toulouse, qui jouera à Bayonne la saison prochaine, a retrouvé le groupe France après deux ans d'absence. Et, malgré ses 54 sélections, il avance avec l'enthousiasme d'un novice. Pour lui, tout est différent de 2007.

Quelles sont vos impressions pour ce retour dans le groupe France ?

Cédric HEYMANS: Je suis très content d'être ici alors ça va bien. Pour l'instant, tout le monde avance. Bien sûr, nous sommes tous en galère physiquement mais c'est normal. Tout cela est très bien calculé. Le groupe sait qu'il faut en passer par là, se faire mal pour progresser et arriver prêts en Nouvelle-Zélande.

Vous avez connu la préparation de 2007. Celle-ci est-elle plus dure ?

C.H.: Mais pourquoi est-ce que tout le monde cherche à comparer les deux ? C'est un autre staff, d'autres joueurs, une autre façon de voir le rugby. On ne travaille pas de la même manière. En 2007, nous avions fait beaucoup de volume, très peu de course et de rugby. Là, on a déjà touché le ballon. Ce n'est pas la même chose. Et tout ce que j'ai envie de dire, c'est que si l'équipe se sent aussi bien physiquement qu'en 2007, ce sera parfait.

Vous n'avez plus porté le maillot de l'équipe de France depuis novembre 2009 et une défaite contre la Nouvelle-Zélande. Comment avez-vous accueilli votre sélection pour le Mondial ?

C.H.: J'ai été surpris, comme vous pouvez vous en douter. Très agréablement, comme vous pouvez vous en douter également. Comme je pensais ne pas être dans la liste, j'étais tranquillement dans la salle des kinés, à Toulouse. Certains coéquipiers non-retenus avaient reçu un appel dans le vestiaire de Marc ou d'un membre de l'encadrement. Ce n'était pas mon cas alors je me disais que j'étais très loin ! Et puis j'ai vu mon nom... Ce fut un grand bonheur.

A titre personnel, vivez-vous les choses différemment de 2007 ?

C.H.: Oh oui ! En 2007, j'avais mené une vie monacale pendant des mois. Comme j'avais raté la Coupe du monde 2003, je voulais à tout prix faire celle-là. Je n'avais pensé qu'à ça durant quatre ans. J'étais trop attentif à ce qui était écrit sur moi, dit sur moi... Mais j'ai changé. J'ai envie d'avoir le sourire. Je m'amuse. Bon, je râle toujours, parce que c'est dans mon tempérament, mais je profite. Maintenant, vous pouvez écrire et dire ce que vous voulez, je m'en contrefiche.

Comment aviez-vous géré votre absence chez les Bleus durant deux ans ?

C.H.: Après l'annonce du groupe pour le Tournoi 2010, dans lequel je ne figurais pas, j'avais un peu parlé avec Emile (Ntamack) à Toulouse et Marc m'avait appelé le soir même. Il m'avait dit pourquoi il ne m'avait pas retenu. Je n'entrerai pas dans le détail de notre discussion, j'ai trop de respect pour remettre en cause son autorité. Il a ses choix, j'ai les miens.

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