La préparation finale

L'équipe de France est sur le point de vivre la semaine la plus importante de ces douze dernières années. Dimanche, elle disputera la finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. Autant dire que la gestion des jours prochains sera capitale. Si le staff ne veut évidemment pas tout révolutionner, il a décidé d'alléger un peu le travail avant ce dernier match. "Les contenus des entraînements importent très peu à l'aube d'une finale de Coupe du monde, explique Marc Lièvremont. Il faut avant tout savourer, cela participera à une forme de décontraction avant un match pour lequel nous ne serons pas favoris."

Alors pour profiter pleinement de ces moments d'exception, les joueurs bénéficieront d'un jour de repos supplémentaire cette semaine. Et ils ne retrouveront la presse que mercredi."Cette journée supplémentaire doit nous permettre de passer du temps ensemble, de se dire qu'on est à l'autre bout du monde et qu'on est en finale", espère le sélectionneur.

Des entraînements trop longs la semaine dernière

Lundi, les joueurs ont effectué de la récupération en piscine, tandis que ceux qui ont peu ou pas joué face aux Gallois ont eu droit à une séance de musculation. Le tout, assez court. C'est le mot d'ordre cette semaine. "Nous aurons des entraînements plus courts et axés sur la vitesse, précise Lièvremont. La semaine dernière, ils étaient certainement trop longs. Les joueurs avaient très envie de bien préparer ce match et le captain's run avait, par exemple, duré très longtemps. Cette semaine, il faut revenir à des séances plus courtes et plus rythmées pour qu'ils retrouvent du gaz."

Les Bleus en ont manqué en effet face aux Gallois. Le pilier Jean-Baptiste Poux le reconnaissait samedi soir après le match : "Nous avons laissé pas mal de choses face aux Anglais en quart et nous étions fatigués. Contre les Anglais, nous avions marché à l'orgueil après la défaite contre les Tonga et là, on a eu un coup de moins bien. Ça s'est senti sur nos déplacements notamment."

Pour Marc Lièvremont, ses joueurs restent toutefois "assez frais. Même si le match a été stressant, on a à peine dépassé la trentaine de minutes de temps de jeu effectif." Deux d'entre eux seront toutefois ménagés pendant trois jours : l'ouvreur Morgan Parra, victime d'une contusion aux cervicales et qui portait une minerve dimanche, et le troisième ligne Julien Bonnaire, touché aux lombaires. "Mais il ne devrait pas y avoir de forfait pour la finale", a précisé le sélectionneur. Ça tombe bien, ils font partie des deux meilleurs joueurs de la demie.