On prend les mêmes...

On ne change pas une équipe qui gagne. Graham Henry n'a pas dérogé à cette maxime pour composer le XV de départ de la Nouvelle-Zélande qui défiera la France, en finale de la Coupe du Monde dimanche (10h). Le sélectionneur des Blacks a fait confiance aux joueurs vainqueurs de l'Australie (20-6) en demi-finale une semaine auparavant. Un seul changement a été effectué sur le banc. Remis de sa blessure à la cheville, le troisième ligne Adam Thomson retrouve sa place et pousse Victor Vito en tribunes. Le principal choix effectué la semaine dernière concernait l'aile gauche et la titularisation de Richard Kahui. Confiance lui a été renouvelée, Sonny Bill Williams prenant encore place sur le banc. L'ancien Toulonnais sera probablement revanchard au moment d'entrer en jeu, face à des joueurs qu'il a côtoyés en Top 14.

Les titularisations d'Israel Dagg à l'arrière et de Cory Jane, Conrad Smith et Ma'a Nonu dans la ligne des trois-quarts étaient elles attendues et ne sont pas vraiment discutées. Pour le poste d'ouverture, la troisième cape d'Aaron Cruden n'a pas non plus de quoi surprendre, tant il a justifié la confiance de son staff. Que ce soit lors de son entrée en quart de finale ou sa titularisation en demie, le joueur de 22 ans a pleinement rempli son rôle. Il pourra de nouveau s'appuyer sur son compère de la charnière, le désormais indéboulonnable Piri Weepu, qui a endossé un rôle de leader depuis la blessure de Dan Carter. Il mènera le haka des All Blacks pour la dernière fois dans cette Coupe du Monde.

Une troisième ligne rôdée

La troisième ligne alignée par Henry face à la France sera la plus capée de l'histoire. Ils ont déjà fait équipe à 21 reprises. Richie McCaw, Kieran Read et Jerome Kaino ne manquent pas d'expérience avec 184 sélections à eux trois. Mais c'est tout de même moins que son homologue tricolore, où Julien Bonnaire, Imanol Harinordoquy et Thierry Dusautoir en totalisent 193. Au talon, Keven Mealamu marquera lui l'histoire de sa sélection avec un 92e match en noir, rejoignant Sean Fitzpatrick, le talonneur le plus capé de l'histoire des Néo-Zélandais. Il deviendra le troisième All Black sur ce plan, derrière Richie McCaw (103) et Mils Muliaina (100).

La Nouvelle-Zélande peut ainsi s'appuyer sur une équipe qui a du vécu, et sur un historique bien favorable face aux Bleus. Sur 50 confrontations, la victoire leur est revenue à 37 reprises, contre 12 pour les Français. Mais ce dernier acte à l'Eden Park d'Auckland sera "le plus gros match de la vie des joueurs" et effacera les derniers résultats entre les deux équipes. "Jouer une finale devant notre public sera quelque chose de très spécial", prévient Graham Henry. A ses joueurs de la remporter.

Le XV de départ néo-zélandais : Dagg ; Jane, Smith, Nonu, Kahui ; (o) Cruden, (m) Weepu ; McCaw (cap.), Read, Kaino ; Whitelock, Thorn ; O.Franks, Mealamu, Woodcock

Remplaçants : Hore, B.Franks, A.Williams, Thomson, Ellis, S.B.Williams