L'Angleterre, 20 ans après

  • Les Anglaises sont championnes du monde - 18 août 2014
    Les Anglaises sont championnes du monde - 18 août 2014
  • La joie de Danielle Waterman après son essai - 17 août 2014
    La joie de Danielle Waterman après son essai - 17 août 2014
Publié le
Partager :

Vingt ans après son dernier succès mondial, le XV de la Rose a remporté ce dimanche la Coupe du monde de rugby féminine aux dépends du Canada (21-9). Très efficaces en défense comme en attaque, les Anglaises n'ont laissé que peu d'espoirs à leurs adversaires.

"Les meilleures ont gagné". Très lucide, l'entraîneur canadien François Ratier synthétisait dès ses premiers mots à chaud le sentiment général. Dans la short-list des grands favoris avant la compétition, au même titre que la France ou la Nouvelle-Zélande, le XV de la Rose a su faire ce qu'aucun de ses rivaux n'a pu réaliser après les phases de poules: enchaîner deux matchs de très haut niveau à Jean-Bouin. Bourreaux de l'Irlande en demi-finale (40-7), les partenaires de Katy McLean ont récidivé dans l'excellence dimanche. "On a tout essayé, on a fait le maximum mais il n'y a pas de scandale, renchérissait Ratier. Elles avançaient, on absorbait".

Très solides en défense et réalistes sur le plan offensif, les Anglaises ont surtout su faire la différence à des moments clés. Un avantage de onze points en poche après la demi-heures de jeu, elles n'ont ensuite pas paniqué lorsque le Canada a repointé le bout de son nez après la pause grâce à la botte chirurgicale de Magali Harvey (40e, 45e, 58e). Rattrapées à 11-9, la cisailleuse Margaret Alphonsi et ses coéquipières avaient le mental nécessaire pour gagner et inscrire une pénalité dans la foulée, et mettre un grand coup sur les têtes nord-américaine. "Nous avons su nous montrer fortes quand nous avons scoré, confirmait le flanker. Nous avons été inquiètes lorsque les Canadiennes sont revenues à 11-9 mais nous avons marqué dans la foulée et cela nous a redonné confiance".

Scarratt les a toutes rassurées

Accroché en poule face aux mêmes Canadiennes (13-13), le XV de la Rose semblait cette fois intouchable. Une impression générale de force collective et d'intelligence dans la gestion de sa finale qui ravissait évidemment l'entraîneur Gary Street. "Nous avons bataillé très dur dans ce match pour conserver notre avance acquise en première période et tenir jusqu'au bout cette victoire et ce titre de champion du monde. Je suis très fier de ce que nous avons pu réaliser".

Ce titre mondial, l'ancien demi de mêlée sait qu'il le doit aussi en partie à sa trois-quarts centre buteuse Emily Scarratt, une nouvelle fois éblouissante et décisive dimanche. Auteur de 16 des 21 points de son équipe, dont l'essai libérateur en fin de partie (75e), celle qui a été élue sans surprise joueuse de la finale a su rassurer ses partenaires et offrir ce surplus de sérénité à son équipe. "Je crois que l'IRB a oublié Emily quand elle a fait sa liste des quatre nominées pour le titre de meilleure joueuse mondiale de l'année, lance Street. Car la meilleure, c'est elle ! Les grandes joueuses sont présentes au rendez-vous des grands matchs et elle l'a clairement été lors de cette finale". Grande, à l'image d'une équipe d'Angleterre sûre de sa force qui est venue prendre en France ce qu'elle était venue chercher.

La joie de Danielle Waterman après son essai - 17 août 2014
La joie de Danielle Waterman après son essai - 17 août 2014
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?