Entendu à St James Park: "La France a bien été en finale en 2011..."

1. Ne jamais piquer l'orgueil d'un Springbok

L'accroc nippon a piqué les Springboks au plus profond d'eux-mêmes. Ils ont depuis retrouvé ce qui fait leur force et semblent lancés sur un chemin qui peut les mener loin dans cette compétition. C'est l'avis du deuxième ligne écossais Richie Gray.

C'est une très bonne équipe. Ils ont beaucoup souffert de leur première défaite et ils veulent prouver que leurs détracteurs ont eu tort. Ils sont très physiques et déploient du jeu donc ils poseront évidemment beaucoup de problèmes à toutes les équipes

2. Si la France a été en finale en 2011, pourquoi pas l'Afrique du Sud ?

Le champion du monde 2007 a brouté au démarrage mais le voilà lancé sur un rythme de croisière. La victoire de ce samedi, dans le prolongement d'un match très convaincant face aux Samoa (46-6), se veut rassurante pour la presse de la nation arc-en-ciel, ce que confirme le journaliste de SABC News, Thabo Daniels.

Les Sud-Africains ont été déçus par les résultats au Four Nations et encore plus par la défaite contre le Japon. Ces deux dernières victoires contre les Samoa et l'Écosse rassurent. Savoir si les Springboks peuvent être champions du monde est une question très difficile. Mais après tout, la France a bien été en finale en 2011 alors qu'elle n'était pas dans les deux meilleures équipes

3. La clameur du public sud-africain

Les supporters sud-africains se sont déplacés en masse ce samedi à St James Park pour assister à la victoire convaincante des Springboks. Actifs tout le match, ils ont ravi l'ouvreur Handre Pollard.

L'ambiance a été incroyable. Nous sommes énormément soutenus, ici au Royaume-Uni, et nous nous sentons privilégiés

4. De Allende prend son pied avec Kriel...

Le forfait de Jean de Villiers jusqu'à la fin de la compétition donne une chance à la très jeune paire de centres de Allende (23 ans) - Kriel (21 ans) de s'exprimer. Les deux baby-Boks prennent du plaisir à jouer ensemble, comme le confirme le plus vieux du binôme.

Nous pouvons jouer très bien tous les deux. Nous avons très bien défendu. Nous sommes deux jeunes joueurs mais nous voulons prouver des choses. J'espère que notre association va encore s'améliorer dans le futur

5. ... et parle déjà de finale

La jeunesse de Damien de Allende ne l'empêche pas d'être sûr de son fait lorsqu'il évoque les ambitions de son équipe dans cette Coupe du monde.

Nous voulons battre les États-Unis pour finir en tête du groupe. C'est sur ce match que nous allons concentrer nos efforts et nous verrons le reste ensuite. Après, peu importe que notre adversaire soit l'Australie ou le pays de Galles en quarts. Nous, on veut juste aller jusqu'en finale

6. L'Écosse ne doit pas se croire arrivée contre les Samoa

Deuxième de son groupe avec dix points, l'Écosse rejoindra quoiqu'il arrive les quarts de finale si elle bat les Samoa lors de la dernière journée de la phase de poules. La défaite sèche des Iliens face au Japon (26-5), qui enlève à ces derniers tout espoir de figurer parmi les trois premiers de la poule, peut en ce sens se révéler une très bonne nouvelle pour le XV du Chardon. L'ancien international Scott Hastings ne l'entend pourtant pas de cette oreille.

Je ne suis pas sûr que la victoire du Japon sur les Samoa soit une bonne chose pour nous. Sur ce que les deux équipes ont montré, l'Écosse est meilleure que les Samoa. Mais ils ont de l'orgueil et ils ne voudront pas terminer sur une nouvelle déception

De notre envoyé spécial à Newcastle Anthony Tallieu