Jackman: "Après trois-quatre phases de jeu, les Français ont perdu le chemin"

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Bernard Jackman, l’entraîneur en chef irlandais de Grenoble, souligne la qualité dans les rucks des Diables Verts contre les Français et leur capacité à conserver le ballon bien supérieure à celle des Français qui avaient du mal à se réorganiser et trouver des solutions face à la défense agressive du XV du Trèfle.

C’était un match bizarre. L’Irlande a tenu 69 % du temps le ballon. C’est énorme. D’habitude, dans les matches, c’est du 52-48. Dans ces conditions, c’est difficile voire impossible de pouvoir gagner pour l’équipe qui défend. L’Irlande a dominé la bataille des rucks. La technique dans les rucks est quelque chose qu’on travaille beaucoup : qui fait quoi et quand ? Une autre différence importante : après trois-quatre phases de jeu, les Français ont perdu le chemin, alors que l’Irlande était capable de jouer 10, 11 ou 12 phases de jeu sans problème. Pour l’ancien talonneur international, c’est collectivement que le bât blesse chez les Bleus. Même si contre la Roumanie et le Canada, ils ont gagné sur un score large, ce n’était pas ça. Contre des équipes capables de bien défendre pendant 80 minutes, ce qu’ils font ne suffit pas. L’équipe de France est capable d’un exploit mais manque de régularité. Elle peut battre la Nouvelle-Zélande, grâce à ses individualités, et perdre en demi-finale.

L'entraîneur grenoblois se demande si les joueurs du XV du Trèfle vont arriver à rééditer une performance similaire en quarts de finale contre les Argentins. On s’est investi beaucoup dimanche : émotionnellement et physiquement. Est-ce qu’on est capables de faire la même chose une semaine après ? L’Argentine a une meilleure équipe qu’avant. Historiquement, elle jouait avec un gros pack et utilisait beaucoup le jeu au pied. Maintenant, ils ont une équipe plus équilibrée avec de bons trois-quarts. C’est un match différent. Après ce qui est bien, c’est qu’on a un effectif profond et homogène. On l’a vu contre la France avec Madigan, Henderson et les piliers qui sont entrés en jeu. Et on a un bon coach (Joe Schmidt). Je crois qu’on est capables de battre l’Argentine mais ça va être un gros défi.

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