Voulus à tout prix par Saint-André, Kockott et Atonio n'ont finalement servi à rien...

  • Rory Kockott (XV de France) face à la Nouvelle-Zélande - le 17 octobre 2015
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  • Temps de jeu des piliers Coupe du monde 2015
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  • Temps de jeu des deuxième lignes - Coupe du monde 2015
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  • Temps de jeu des troisième lignes - Coupe du monde 2015
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  • Temps de jeu de la charnière - Coupe du monde 2015
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  • Temps de jeu des centres - Coupe du monde 2015
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  • Temps de jeu des ailiers-arrières - Coupe du monde 2015
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COUPE DU MONDE - Pour les Bleus, le Mondial s'est arrêté samedi soir après une fessée face aux All Blacks. Désormais, c'est l'heure de faire le bilan des 32 joueurs utilisés. Kockott, Atonio ou Szarzewski n'ont quasiment jamais joué. Ce qui pose question quant à la stratégie de Saint-André. Tour d'horizon des temps de jeu.

Philippe Saint-André s'est appuyé sur 32 joueurs durant cette Coupe du monde, appelant le Castrais Grosso en cours de route afin de palier la blessure de Yoann Huget. Sans surprise, des cadres comme Dusautoir, Fofana ou Spedding figurent parmi les éléments au temps de jeu le plus élevé. En revanche, à 320 minutes, on retrouve également Brice Dulin, qui ne faisait pas l'unanimité en début de compétition. Trois joueurs n'ont jamais été titulaires: Mas, Kayser et Kockott. Voulus à tout prix par PSA et son staff pour amener un surplus de puissance et de qualité au XV de France, Rory Kockott et Uini Atonio sont restés "au placard". Une nouvelle preuve du manque de cohérence dans le discours du sélectionneur tricolore.

Première ligne: Un trio indéboulonable, Atonio ignoré

Pendant son mandat, Saint-André s'est inquiété du peu de solutions au poste de pilier droit. Derrière Mas, c'était le désert. Le poids des années s'est fait ressentir pour le Montpelliérain et le staff tricolore a dû se pencher sur la question. Si Rabah Slimani est apparu comme une évidence - même si ses premières capes n'ont pas été des plus convaincantes - le sélectionneur a opté pour l'option Uini Atonio. Un droitier au physique hors-norme (145kg), utile pour rivaliser avec la puissance des nations du Sud. Bref, durant le Mondial, on a surtout vu Atonio en tribunes. 50 petites minutes contre la Roumanie. Et puis c'est tout. Preuve des contradictions de Saint-André.

Le Parisien Slimani a quant à lui confirmé tout son potentiel et s'impose comme un titulaire indiscutable pour l'avenir. Un avenir - probablement - sans Mas. Du côté gauche, il n'y avait que deux solutions et en toute logique Ben Arous a davantage joué que Debaty. Au talonnage, la hiérarchie était claire: Guirado en pôle et... Kayser et Szarzewski se nourrissaient des miettes. Pour le dernier nommé, la surprise est de taille. D'autant plus que le Racingman s'est vu confier les galons de capitaine lors du match de préparation en Angleterre (15 août) et contre la Roumanie pour sa seule apparition en tant de titulaire du Mondial.

Temps de jeu des piliers Coupe du monde 2015
Temps de jeu des piliers Coupe du monde 2015

Deuxième ligne: Une hiérarchie prévisible

Avec seulement trois vrais spécialistes du poste, le staff français n'a pas eu grand souci pour composer son attelage. A ce niveau, la logique a été respectée avec le duo Maestri-Papé. Le premier est indispensable de par son rendement, le second un cadre expérimenté qu'il est difficile d'écarter. Malgré ses grandes qualités dans le domaine aérien, Flanquart n'a pas bouleversé la hiérarchie. Son manque de densité physique sûrement... Sans oublier qu'en deuxième ligne, on a eu droit à l'expérience Le Roux (80 min face à la Roumanie). Vous savez, ce joueur tant loué par Saint-André. Si je pouvais en avoir 14 comme lui..., avait-il notamment soupiré lors d'une conférence de presse. Sauf que le Bernard Le Roux en question, il n'a pas forcément fait l'unanimité pour une place de titulaire lors des phases de poules.

Temps de jeu des deuxième lignes - Coupe du monde 2015
Temps de jeu des deuxième lignes - Coupe du monde 2015

Troisième ligne: Dusautoir en capitaine, Picamoles la confirmation

4 matches disputés et tous en intégralité: le capitaine Thierry Dusautoir était vraiment un pion essentiel pour Saint-André. Un relais précieux sur le terrain et un guerrier de premier plan. S'il est monté en puissance au fur et à mesure de la compétition, il a sombré lors du quart face aux All Blacks. Un roc en défense mais un élément très (trop ?) peu présent en attaque. Offensivement, l'arme principale des Bleus s'est nommée Louis Picamoles (259 minutes disputés). L'un des éléments les plus réguliers.

La préparation physiquement pendant trois mois lui a permis de retrouver toute sa puissance. Lui n'a pas grand chose à se reprocher. De son côté, Damien Chouly a bénéficié d'une confiance aveugle de la part du staff. C'est notre capitaine de touche, a martelé Saint-André. Certes. Mais rarement à son avantage dans le jeu. Au point d'être poussé sur le banc pour le choc face aux All Blacks. Le Clermontois est l'une des déceptions de la compétition. Nyanga et surtout Ouedraogo n'ont jamais été considérés comme des premiers choix. Le capitaine du MHR a même été relégué au rang de figurant (87 minutes).

Temps de jeu des troisième lignes - Coupe du monde 2015
Temps de jeu des troisième lignes - Coupe du monde 2015

Charnière: Kockott n'a jamais eu droit à sa chance

Comme depuis des lustres, la charnière est un chantier à ciel ouvert. C'est clairement un mal pour le XV de France. PSA en a utilisé 17 en quatre ans. Lopez était le choix n°1 durant le Tournoi des 6 nations 2015: il s'est retrouvé blacklisté en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Trinh-Duc ? Ecarté au tout dernier moment. L'option n°1: Michalak. C'est un buteur de niveau international, expliquait PSA.

Dans ce domaine, le Toulonnais a convaincu. Et a eu ses éclairs de génie dans le jeu comme face au Canada. Michalak (211 minutes) a partagé son temps de jeu avec Tales (189 min), un bon soldat à l'écoute des consignes. A la mêlée, il y a eu bien des débats. Tillous-Borde, longtemps protégé des critiques par PSA, s'est vu éjecté en tribunes après la déconvenue face à l'Irlande. Un camouflet. Mais que dire sur Rory Kockott ? Le staff des Bleus a fait des pieds et des mains pour l'intégrer en équipe nationale. On se demande à quoi bon. 22 minutes de temps de jeu, pour 3 mois de préparation... Était-ce un problème de comportement ? Le Castrais peut clairement avoir les boules.

Temps de jeu de la charnière - Coupe du monde 2015
Temps de jeu de la charnière - Coupe du monde 2015

Centre: Fofana, l'indispensable

Absent sur blessure pour le premier match face à l'Italie, Wesley Fofana est revenu en trombe. Pilier du mandat de PSA, il a enchaîné quatre rencontres dans leur intégralité. Indispensable. Sans surprise, Bastareaud (231 min) a été l'élement le plus aligné aux côtés du Clermontois. Reste à voir s'il sera rappelé sous les ordres de Guy Novès. Gaël Fickou était là pour apprendre et prendre de la bouteille pour les années à venir.

Temps de jeu des centres - Coupe du monde 2015
Temps de jeu des centres - Coupe du monde 2015

Ailier-Arrière : L'ombre d'Huget a plané...

La blessure d'Huget a été une vraie tuile pour le staff des Bleus. Et bien plus qu'on ne pourrait le croire. Car aucune solution de remplacement ne s'est imposée réellement. Guitoune ? Un doublé contre la Roumanie qui a dû passer inaperçu aux yeux du staff. Car il a enchaîné trois matches en tribunes. Adoré par Lagisquet, le Bordelais n'a pas fait recette auprès de PSA. Grosso ? Son rêve est devenu réalité face au Canada, mais c'est bien tout. Finalement, l'option s'est nommée... Dulin. Le Racingman a clairement dit qu'il n'aimait pas jouer à ce poste mais PSA a évoqué un choix stratégique. Pour l'Irlande, ça peut passer. Mais contre les All Blacks ? Pas forcément un super souvenir pour lui. Quant à Nakaitaci... Le Clermontois a beaucoup joué (320 min). Mais n'a pas forcément séduit. Enfin, le maillot floqué du n°15 était réservé à Spedding (4 matches en entier disputés). Le néo-Clermontois s'est démené, a mouillé le maillot et assuré dans les tentatives de but de loin. Il n'a pas grand chose à se reprocher

Temps de jeu des ailiers-arrières - Coupe du monde 2015
Temps de jeu des ailiers-arrières - Coupe du monde 2015
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