L'antisèche: Tout n'est pas à jeter mais, offensivement, c'est le néant...

  • Wesley Fofana (XV de France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
    Wesley Fofana (XV de France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
  • Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
    Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
  • Mathieu Bastareaud (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
    Mathieu Bastareaud (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Une nouvelle fois, le XV de France a montré ses lacunes sur le plan offensif, ne marquant qu'un seul essai face à l'Ecosse (19-16). A deux semaines du Mondial, il est urgent de réagir. D'autant que tout n'est pas à jeter dans la copie rendue par les Bleus. Notre antisèche.

Le jeu : Les Bleus en manque d’inspiration

On va se répéter encore et encore mais le XV de France demeure toujours aussi indigent sur le plan offensif. Cela s’est une nouvelle fois vu face à l’Ecosse et les doutes semblent toujours aussi nombreux pour les hommes de Saint-André. Le manque d’inspiration est flagrant et ce n’importe quelle situation de jeu. Les rares dangers créés par les Bleus sont issus d’exploits individuels et les questions sont nombreuses quant à l’élaboration des combinaisons en attaque. Le ballon, les Tricolores l’ont tenu (60% de possession) mais rarement ils ont su trouver des brèches. L’essai de Nakaitaci constitue l’une des rares éclaircies de la partie côté français. Si près du Mondial, cela n’est pas rassurant. Même si la victoire est au bout (19-16)

Les joueurs : Huget et Picamoles au-dessus du lot

Une superbe action (49e), un exploit personnel qui aurait mérité d’aller à dame (61e) et un sauvetage incroyable sur Bennett (78e)... il n’y a pas à dire, Yoann Huget a brillé face à l’Ecosse. L’ailier a clairement été l’élément le plus tranchant côté tricolore. Autre satisfaction : Louis Picamoles. Le numéro 8 français a confirmé ses deux bons matchs face à l’Angleterre en s’appuyant sur une puissance indispensable au pack tricolore. En revanche, Dusautoir, Ben Arous et Dumoulin sont à ranger parmi les déceptions.

Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015

Dans les rangs écossais, le talonneur Ford s’est démené en défense avec un somptueux 21/21 au plaquage. Gros match du centre Bennet (2 franchissements, 5 défenseurs battus). Richie Gray a lui commis bien trop de fautes (3). L’ouvreur Russell a fait preuve de variété dans son jeu et ses coups de pied par-dessus étaient de grande qualité.

Le moment qui aurait pu tout changer : Les Ecossais ont joué la gagne

Après la sirène, Alexandre Flanquart fut pénalisé par Wayne Barnes tout près des 22m tricolores. L’Ecosse s’est alors retrouvée devant un gros dilemme : prendre le but pour égaliser ou jouer à la main pour tenter de décrocher la victoire. Le XV du Chardon opta pour la seconde solution. Chapeau Messieurs pour ce coup de panache ! Les 3 points étaient pourtant à portée de mains. Le résultat nul aurait été une sérieuse déconvenue pour les coéquipiers de Dusautoir...

Le tweet : Merci Huget !

A 2 minutes de la fin, l’ailier toulousain a sauvé la patrie !

La stat : 3

Soit le nombre d’essais marqués par les Bleus lors des matchs de préparation au Mondial. Soit le ratio famélique d’un essai par match. Cette stat résume à elle-seule l’incapacité des Bleus à scorer. Et lors du Mondial, ça ne pardonnera pas.

Un essai en deux matchs contre l'Écosse en 2015. Et il a fallu attendre 162 minutes de jeu cumulées. #FRAECO

— Anthony Tallieu (@ATofficiel) September 5, 2015

La décla : Saint-André (sélectionneur XV de France)

On va retenir la victoire. La seconde mi-temps est satisfaisante. En première, nous n’avons pas mis la vitesse adéquate pour un match de niveau international

La question : Tout est-il à jeter chez les Bleus ?

Bien sûr que non. Il y a plusieurs secteurs où les Bleus sont en place comme la mêlée avec 100% d’efficacité sur ses propres introductions contre l’Ecosse et trois pénalités obtenues. Les buteurs sont à plus de 80% de réussite (5/6) et la défense s’est bien comportée dans l’ensemble. C’est déjà ça et le staff des Bleus peut bâtir sur un socle assez stable.

Le problème vient avant tout de l’animation offensive. Et c’est ce qui se voit le plus. Sur ses trois matchs de préparation, la France a su tenir le ballon (jamais en dessous des 50% de possession). Mais l’utilisation a toujours laissé à désirer. Après plusieurs temps de jeu, les joueurs semblent perdus et surtout le schéma mis en place ne laisse aucune place à l’improvisation. Les quelques occasions tricolores interviennent à partir d’exploit individuel, rarement au sortir d’une combinaison en première main ou d’une action rondement construite.

Il y aussi ce manque de régularité. Jamais les deux secteurs de la conquête ne sont parfaits sur un même match. De plus, les Bleus, malgré deux matchs très propres contre l’Angleterre sur le plan de la discipline, ont été bien trop pénalisés contre l’Ecosse (10). Enfin, le manque de confiance est criant comme l’atteste ce déchet impensable lorsque les Bleus approchent de la zone de vérité. A deux semaines du premier match de la Coupe du monde, les Bleus ont encore du travail. Et il va falloir très vite se retrousser les manches.

Mathieu Bastareaud (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Mathieu Bastareaud (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
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