L’Angleterre se prépare pour le match de la mort

  • Les Anglais sont prêts
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  • Billy Vunipola
    Billy Vunipola
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2019 - Passé à côté de son Mondial il y a quatre ans, le XV de la Rose aborde ce quart de finale contre l’Australie de manière très terre à terre soit à la hauteur d’un intense combat attendu samedi après-midi à Oita.

"À chaque fois que des samouraïs combattaient, il y en avait un qui mourrait. C’est pareil dans une Coupe du monde, les meilleures équipes se battent pour leur vie et chaque rencontre est potentiellement la dernière". D’un habituel sourire en coin très anglo-saxon, le sélectionneur anglais Eddie Jones a calmé tous les journalistes et photographes présents ce jeudi matin lors de l’annonce de son équipe pour ce quart de finale. C’est dire la bataille annoncée face aux Wallabies car les 23 joueurs qu’il venait d’annoncer ne faisaient déjà pas beaucoup rire.

L’axe 10, 12, 13 a de quoi faire pâlir. En premier centre depuis le début du Mondial nippon, Owen Farrell fait son retour à l’ouverture et le duo Tuilagi-Slade est aligné à ses côtés. Un choix solide du technicien anglais pour une raison bien précise. "L’Australie défend d’une certaine manière, c’est très sauvage et très différent de ce qui se fait dans la majorité des autres nations, analyse-t-il. Nous avons choisi ces trois joueurs pour poser des problèmes à ce système défensif".

Casque à pointe obligatoire aussi dans les rucks

Globalement, la rudesse a été l’une des premières qualités pour figurer d’entrée face aux Australiens. Interrogé sur son capitaine qui va retrouver le numéro 10, Eddie Jones a confirmé cette volonté. "Nous sommes très durs, c’est le style de jeu de l’Angleterre et Owen est un guerrier, un gros compétiteur, c’est pour cela qu’on l’a chargé de conduire ce groupe, il est le père de cette équipe". Si Courtney Lawes apportera son potentiel de destruction en deuxième ligne, le rendement dans les rucks des jeunes Sam Underhill et Tom Curry a également été privilégiée car le jeu au sol sera déterminant.

"Ce sera un très gros combat notamment sur les breakdown (le très court moment après un plaquage avant que le ruck ne soit formé ndlr) qui amènent 90% des pénalités. David Pocock fait partie des meilleurs troisièmes lignes du monde sur les dix dernières années, Matt Hooper est aussi très important dans le dispositif australien en plus d’être un gros leader, décrypte Eddie Jones. De mon côté, j’ai deux jeunes joueurs qui ne cessent de progresser à chaque sortie. Tom Curry a énormément évolué en touche et Sam Underhill est l’un des numéros 7 anglais les plus combatifs depuis un long moment". Avec un arbitrage dans ce Mondial qui favorise les phases de contest, on en salive déjà.

La double surprise Vunipola

Cerise sur le gâteau, Eddie Jones a eu le feu vert médical pour les deux frères Vunipola soit deux cadres anglais dans la dimension physique. "Mako s’est très bien entraîné toute la semaine, son expérience et son influence sur le groupe ont favorisé sa titularisation mais ce n’était pas simple car Joe Marler est aussi très expérimenté". En effet, le choix a dû être compliqué pour le staff britannique mais la décision a été appréciée par le cadet, Billy. "Il m’enlève beaucoup de pression car c’est le grand frère, je suis ravi qu’il soit de retour, il est comme mon bouclier".

Billy Vunipola
Billy Vunipola

Claquettes aux pieds et épi encore sur la tête, le troisième ligne des Saracens aborde pourtant ce rendez-vous avec un tel calme et un tel pragmatisme qu’il en a même surpris ses coéquipiers. "Mercredi est notre grosse journée d’entraînement et j’ai dit aux garçons que cela pouvait être la dernière, c’était sur le ton de la blague mais ils ont été choqués".

On ne vit pas dans un conte de fées

Après avoir manqué les phases finales en 2015, le XV de la Rose n’a vraiment pas le droit à l’erreur cette fois-ci surtout contre ses bourreaux de Twickenham. Mais là-encore, Billy Vunipola, comme le squad anglais, est bien prévenu. "Dimanche, tout peut être fini, c’est important de s’en rappeler car on ne vit pas dans un conte de fées. En revanche, on sait aussi que si l’on continue de jouer comme on l’a fait jusque-là, en élevant encore notre niveau, nous ne serons pas loin d’être en bonne position pour rester". Verdict soon.

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