Dupont : "Le match face aux Anglais, j’ai l’impression qu’il remonte à dix ans"

  • Antoine Dupont contre l'Angleterre (XV de France)
    Antoine Dupont contre l'Angleterre (XV de France)
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L'enfant de Castelnau-Magnoac a été le grand bonhomme de l'année 2020. Il tire un bilan positif de ces douze mois sans être comblé pour autant. Le numéro 9 de 24 ans a faim de trophées, en club comme en sélection. Il nous parle de ses ambitions et de ses aspirations.

L’année 2020 s’est bien terminée pour vous avec la belle victoire bonifiée face à Bordeaux-Bègles…

C’était une période charnière avec de grosses réceptions au programme. Des rendez-vous importants pour la suite de la saison. Il y avait le match d’Exeter qui ne s’est malheureusement pas joué et la venue de Bordeaux. Même si tout n’a pas été parfait, le résultat est très positif.

Pour en revenir à votre essai en seconde période, peut-on parler d’instinct pur et simple ?

Oui, c’est le cas. Sur l’action, je me retrouve à l’opposé du ballon quand il y a le turnover. Je choisis de garder ma place car j’aurais été en retard pour le sortir. La situation n’est pas très bonne à jouer sur les extérieurs car il n’y a pas de surnombre. Je décide de repiquer à l’intérieur. Je le tente souvent, ça ne marche pas à chaque fois alors quand ça passe, ça fait plaisir.

Et voilà encore un de vos essais qui tourne en boucle sur internet…

Ça fait un essai en solitaire à l’arrivée et les supporters sont friands de ce genre d’actions. Mais ça reste anecdotique. Le plus important, c’est que cet essai nous a permis de reprendre le contrôle du match alors que l’Union Bordeaux-Bègles était revenue à trois points et nous avait remis sous pression.

Cet essai a été votre troisième du mois. Vous finissez l’année en grande forme…

C’est toujours agréable de scorer mais je ne suis pas à la chasse aux essais. Ça ne me motive pas plus que ça. En plus, sur l’essai à Bayonne, j’ai couru 3,50 mètres pour marquer. Au-delà de ça, ce qui m’importe c’est que l’équipe a enchaîné trois victoires d’affilée sur la période. C’est le principal.

Si vous deviez dresser un bilan de cette année 2020, qu’en retireriez-vous ?

Il est paradoxal. D’un point de vue général, il y a cette crise sans précédent. Après, sportivement, elle a été plus que positive. Avec Toulouse, on reste sur une bonne dynamique même s’il y a cette demi-finale de Coupe d’Europe qui nous laisse des regrets. Avec l’équipe de France aussi, nous allons dans la bonne direction, il y a un renouveau. Je n’avais jamais gagné autant de matchs avec la sélection. Nous sommes peu à avoir connu la période sombre du XV de France et le fait de commencer par des succès a permis d’emmagasiner de la confiance. Il y a eu beaucoup de victoires et de positif. C’est une année à retenir.

Qu’est-ce qui restera comme le meilleur souvenir ?

J’hésite entre l’Angleterre et le pays de Galles dans le Tournoi. Ça a été deux moments forts et fondateurs pour le groupe. Le match face aux Anglais, j’ai l’impression qu’il remonte à dix ans. Il y avait 80 000 spectateurs et une ambiance de fou dans les tribunes. Et sur le terrain, nous avions le sentiment que rien ne pouvait nous arriver. On était sûr de nous et hypermotivés. Il faut dire qu’il y avait la peur de prendre une raclée. Ça a été un peu le même contexte au pays de Galles et c’est ce qui a rendu ces victoires si belles.

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