"Rien n'est fini" pour Ranger et Montpellier

  • Rene Ranger, le centre de Montpellier
    Rene Ranger, le centre de Montpellier
Publié le Mis à jour
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Très utilisé par Fabien Galthié, René Ranger peine, à l'image de la ligne de trois-quarts montpelliéraine, à se mettre en valeur. Il semble pourtant avoir pris une autre dimension dans le groupe, s'affirmant peu à peu comme l'un des leaders sur le plan humain. Et le Néo-Zélandais veut croire encore à la qualification des siens pour la suite de la compétition européenne.

Rene Ranger résume à lui seul le paradoxe de la "crise" qui sévit au sein du MHR. De la même manière qu'on se demande comment une équipe qui jouait si bien, et semblait tant maitriser son rugby il y a quelques mois en est là aujourd'hui, on a du mal également à reconnaitre le joueur qui éclaboussait le Super Rugby de son talent et martyrisait ses adversaires par sa puissance brute. Même si l'on aperçoit ici et là, encore, des éclairs de ce talent pur. Je dois encore développer mon jeu en tant que centre, ici à Montpellier, avoue l'intéressé. Et notamment gommer les fautes de mains qui viennent véroler le jeu héraultais.

A ce titre, le Néo-Zélandais voit d'un bon œil, comme beaucoup autour de lui, le retour prochain de son compatriote Anthony Tuitavake, qui se remet d'une fracture du plancher orbital: Quand il reviendra, ça remettra un peu plus de pression et ça ne pourra que nous tirer vers le haut. Ce n'est pourtant pas exactement ce qui manque au MHR ces temps-ci, puisque le club de Mohed Altrad n'occupe plus l'une des six places qualificatives pour les phases finales du Top 14. Un contexte qui a favorisé l'émergence de nouveaux meneurs au sein du groupe professionnel.

Ranger: "Les Français ont tendance à baisser la tête"

Et voilà encore un paradoxe parfaitement incarné par l'ancien joueur des Auckland Blues, qui parvient à garder le sourire malgré le contexte actuel. Une mentalité propre aux étrangers, qu'ils tentent d'inculquer à leurs camarades français. On a ainsi vu le All Black parler à tout le groupe à la fin de l'entrainement, pour ce qui était peut-être la première fois: La situation représente un vrai challenge mental pour certains des mecs. Quand tout ne se passe pas comme ils veulent, ils ont tendance à baisser la tête. J'essaie de leur dire de garder le positif à l'esprit, et de l'utiliser comme source de motivation. Wynand (Oliver, ndlr), Rob (Ebersohn) ou moi-même, on tente de les encourager. On prend des coups, on encaisse, on passe à autre chose, ce n'est pas la fin du monde et rien n'est fini pour nous.

En revanche, si rien n'est fini en championnat, une qualification parait bien hypothétique en Champions Cup. Avec deux défaites au compteur, le MHR part certainement de trop loin pour espérer glaner autre chose que de l'expérience. Mais comme à son habitude, René Ranger trouve encore du positif dans l'avenir proche, avec notamment la possibilité d'une éventuelle confrontation face à Sam Burgess, star du rugby à XIII passé à XV cette saison. J'adorerais me retrouver en face de lui! C'est face à ce genre de joueurs qu'on peut réellement se tester, c'est un sacré gabarit. Je pense qu'avec assez de temps de jeu, il pourra jouer la coupe du monde, estime le Kiwi. Un affrontement musclé dans un match à moindre enjeu qui, c'est à espérer, pourrait relancer enfin la machine montpelliéraine.

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