Azéma: "On a vu une marée jaune et bleue à notre arrivée"
Qualifié avec les siens pour la finale de Champions Cup après le succès contre les Saracens (13-9), l'entraîneur de Clermont, Franck Azéma, a salué le soutien du public.
Vous êtes resté très mesuré au coup de sifflet final, malgré cette qualification pour la finale...
Franck AZEMA: La joie est là, forcément, mais on n'a pas gagné le titre. Il n'y a rien de gagné. On a la possibilité de jouer une finale, c'est la prochaine étape. Bien sûr, je suis très heureux et très fier d'avoir remporté ce match-là pour les joueurs, pour le club, mais il reste un match à gagner.
Vos joueurs ont paru timorés en première période. Était-ce lié à l'évènement, dans ce stade Geoffroy-Guichard plein, ou à la stratégie mise en place par les Saracens ?
F.A: Je pense qu'il y peu de tout. C'était important de profiter de la ferveur dans ce stade. On a vu une marée jaune et bleue à notre arrivée, on sentait qu'il y avait tout un peuple derrière nous. Forcément cela transcende. Mais je pense que les joueurs n'avaient pas oublié que cela se passe sur terrain et ils sont restés fidèles à la stratégie. Les Saracens eux aussi, ils sont restés dans leur jeu, très pragmatique et efficace. Mais on a réussi à ne pas s'affoler, à aller chercher chaque point pour passer devant et remporter cette demi-finale.
Je retiens cette capacité à ne pas lâcher mentalement et à rester dans le match de bout en bout
Que leur avez-vous dit à la mi-temps pour qu'ils réalisent une telle entame de seconde période ?
F.A: Honnêtement, rien de précis. Je ne peux pas dire qu'il y avait besoin de se réveiller. On est là sur la première mi-temps, mais on est sous pression, et on ne craque pas. On a deux opportunités, on met trois points, on a une opportunité d'essai qui est refusée (après arbitrage vidéo, NDLR). Mais je ne peux pas dire que les joueurs n'étaient pas là. Cela fait partie du scénario envisagé: être capable de ne pas s'affoler, de scorer trois par trois points pour l'emporter. Les joueurs sont restés concentrés là-dessus et ont été capables de saisir la moindre opportunité. Brock (James) sur le coup de pied par-dessus (adressé à Wesley Fofana qui aplatit, NDLR) fait basculer le match, mais collectivement cela fait plaisir de voir cette gestion et cette maturité. Je retiens cette capacité à ne pas lâcher mentalement et à rester dans le match de bout en bout.
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