Le Racing a les épaules d’un grand d’Europe
Seul invaincu, le Racing a impressionné à Northampton et fait taire les critiques. Il finit la phase de poules avec le meilleur bilan. Fort. L’antisèche.
Le jeu : Le Racing efficace au possible
Avant même le coup d’envoi, le Racing a appris qu’il était qualifié pour les quarts de finale. Cela a-t-il libéré les hommes du duo Labit-Travers ? Très probablement. Car les Franciliens ont tout simplement dominé de la tête et des épaules Northampton, leader du championnat d’Angleterre. Sur ses terres. Excusez du peu ! Mieux, le Racing a même glané le bonus offensif. Une performance majuscule grâce notamment à une efficacité redoutable. Pourtant, il a fallu près d’une mi-temps aux Franciliens pour trouver la clé. Imhoff, tranchant, est alors sorti de sa boite. Pour un doublé (40e et 42e) qui a mis un énorme coup derrière la tête des Saints. Mais le Racing ne s’est pas arrêté là. La défense dans le jeu au sol fut impériale et comme le réalisme était toujours au rendez-vous, cela donne cet écart assez incroyable au score (8-32). La plus grosse performance des Franciliens sur la scène européenne.
Les joueurs : Roberts déchainé, Imhoff le finisseur
Le centre Jamie Roberts a sans doute effectué son meilleur match sous les couleurs du Racing. Comme à ses plus belles heures, il a martyrisé la défense adverse, franchissant deux fois et éliminant quatre défenseurs. Tiens, ça tombe tout juste avant le Tournoi des 6 nations. La ligne d’attaque a dans son ensemble brillé avec un Imhoff intenable et efficace (doublé), un Chavancy précieux ou un Lapeyre très actif (même s’il a été pénalisé plusieurs fois). Devant, à noter les excellentes copies de Lauret et Le Roux. Szarzewski a signé de nouveau un gros match. En revanche, petite déception pour Claassen et Ducalcon, qui s’est mis l’arbitre à dos.
Ne le cachons pas : l’ensemble de l’équipe de Northampton a déçu. Manoa, futur Toulonnais, fut très quelconque. Hartley s’est distingué avec un carton jaune. La paire de centres Burrell-G. Pisi a perdu la bagatelle de sept ballons et raté 12 plaquages ! Les seules éclaircies sont venues des ailes avec Ken Pisi (134m parcourus avec ballon, six défenseurs battus, trois offloads) et North (116m, trois franchissements, huit défenseurs battus).
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Un en-avant qui aurait pu tout changer
Au retour des vestiaires, dès le coup d’envoi, Northampton a raté une énorme occasion de recoller au score. Sur le coup de pied de Myler, tous les Racingman se regardaient et le ballon rebondissait. Burrell surgissait pour profiter de l’offrande. Sauf que le centre anglais échappait le ballon alors qu’il avait un boulevard vers l’en-but du Racing. Cinq minutes après, les Franciliens, grâce à deux essais, viraient avec vingt-deux points d’avance au tableau d’affichage.
Le tweet qui fait sourire
Les Anglais ont cru apercevoir Chris Ashton. Non, en fait, c’était Benjamin Lapeyre qui a célébré son essai via un énorme plongeon.
La stat : 24
Le Racing termine la phase de poules invaincu. Une énorme performance vu que les Franciliens sont les seuls à l’avoir établi au cours de cette édition 2014-2015. Et avec 24 points au compteur, le Racing est assuré d’afficher le meilleur bilan comptable. La preuve que cette équipe a bien grandi.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?