Sochat : "Ce carton jaune fait basculer le match en notre faveur"

Par Rugbyrama
  • Agathe Sochat - Montpellier
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La talonneuse de Montpellier et de l’Équipe de France revient sur cette finale du Top 8 féminin remportée au bout du suspense face au Stade Toulousain (15-12) ainsi que sur son année exceptionnelle.

Rugbyrama : Comment as-tu vécu cette finale ?

Agathe Sochat : On fait une entame vraiment pas terrible. Les Toulousaines en ont profité en s’appuyant sur une grosse agressivité et en mettant beaucoup de rythme dans le jeu. Elles ont tiré parti de nos fautes avec les pénalités, mais on savait qu’il fallait tenir bon. On avait fait le choix de jouer avec le vent contre en première mi-temps et cela s’est avéré payant en seconde période. Cela nous a permis de nous dégager et de garder le ballon dans leur camp.

Vous êtes menées 9 à 0 à la mi-temps, quel a été le discours à la mi-temps ?

A.S. : Le discours c’est que 9-0 ce n’est rien. En demi-finale [face à Blagnac, ndlr], on a pris beaucoup plus de points donc on s’est dit que c’était faisable. Le discours a été de s’appuyer sur le fait qu’on allait jouer avec le vent en seconde période ce qui nous conférerait plus de maîtrise, notamment dans l’occupation. On y a toujours cru.

Agathe Sochat - Montpellier
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La seconde mi-temps vous donne raison…

A.S. : C’est vrai. En première mi-temps on réalise un travail de sape en pilonnant leur ligne avec quelques incursions dans leur 22 mètres. Après elles étaient plus réalistes, car elles scoraient à chaque fois qu’elles venaient dans notre camp. Mais à force d’usure, elles ont fini par céder en commettant une faute qui les met à mal. Et clairement ce carton fait basculer le match en notre faveur.

Les filles du @MRC_Feminin championnes de France ! #TEAMMHR pic.twitter.com/jYaPAmRvT7

— Montpellier Rugby (@MHR_officiel) May 13, 2018

Finalement, cette demi-finale que vous avez failli perdre n’a-t-elle pas été salvatrice ?

A.S. : C’est vrai qu’on se fait peur en demi-finale, car on prend le score vite avant que Blagnac reviennent quasiment à notre hauteur à la fin du match [Montpellier menait 21-7 avant de s’imposer 21-19 contre Blagnac, ndlr]. Ce match nous a servi à être plus sereines, à gérer le jeu. Une finale bien souvent cela ne se joue qu’à quelques points près. Dans les moments difficiles, l’important c’est de rester dans le match et de tenter de garder la main sur le jeu pour gagner. Dans les finales on ne retient que le vainqueur, donc ce n’est pas grave si on ne développe pas forcément du beau jeu.

À titre personnel, tu vis une année exceptionnelle…

A.S. : À la fin du match je me tenais la tête et je me disais : "Quelle année !". Je suis arrivée à Montpellier cette année, et j’avoue que je ne savais pas trop si j’allais réussir à jouer. (Sourire) Et maintenant je réalise le grand chelem [avec l’Équipe de France lors du tournoi des 6 Nations, ndlr] et je suis championne de France, alors je peux vous dire que je vais bien savourer ! Mais surtout cela me pousse à continuer à travailler parce que j’en veux encore plus.

Propos recueillis par Théo Combes.

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