L’ENJEU :

Ils sont multiples et personnels. Le XV de France lui n’a rien a gagner dans cette rencontre, si ce n’est une ligne de plus au rayon statistique du nombre de victoires. En revanche, du côté des joueurs, les enjeux et objectifs sont importants. Les doublures doivent essayer de mettre le doute dans l’esprit de Marc Lièvremont. La composition d’équipe démontre au moins une chose, même si la vague de remplacement a été plus importante que prévue en raison des blessures de certains : il y a une hiérarchie entre les titulaires des Boks et ceux face aux Samoa. C’est pour cela que des garçons comme Papé, Bonnaire, Parra, Jauzion ou Medard joueront gros. Absent face aux Springboks, ils ont perdu des points face aux Millo-Chlusky, Picamoles, Harinordoquy, Dupuy, Mermoz et Traille. La concurrence a fonctionné et les coiffeurs doivent profiter du temps de jeu qui leur est accordé. Un garçon comme François Trinh-Duc doit lui, rendre la confiance que lui accorde, à juste titre, le staff du XV de France. On s’est plaint depuis trop longtemps de la valse des ouvreurs chez les Bleus, pour se réjouir du crédit qui lui est donné. Reste qu’il doit maintenant se montrer plus gestionnaire, plus dépositaire du jeu qui ne l’a été face aux Boks le week-end dernier. Attaquer la ligne et défendre comme un pitt-bull ne sont pas suffisants au plus haut niveau international.

L’EQUIPE :

Remaniée donc mais compétitive avec des élements de grande expérience, Marconnet, Dusautoir, Chabal, Jauzion et deux petits nouveaux, Lapandry (dont on dit le plus grand bien) et Fall (qui doit faire oublier Rougerie). L’équipe alignée paraît sur le papier équilibrée. Elle doit le démontrer. Les Bleus doivent gagner mais aussi convaincre dans leur production de jeu. Ce qui n’est pas si aisé.

LA STAT :

53 000 spectateurs. Au grand maximum. Voir le XV de France ne pas faire le plein à la maison est désolant. Les raison de ce couac sont multiples et les responsabilités nombreuses. Certes, la FFR a quelques excuses mais l’équation d’accueillir les champions du monde à Toulouse (36 500 places maximum), les Samoa au Stade de France (80 000) et les Blacks à Marseille (56 000) comportaient trop d’inconnus pour être résolue.

P.-L. G.