Bastareaud fait son mea culpa

Par Rugbyrama
  • France Mathieu Bastareaud
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  • Top 14 Paris Mathieu Bastareaud
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Lors d'une conférence de presse , le centre international du Stade français Mathieu Bastareaud s'est excusé de son mensonge lors de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande. A la veille du début de ses travaux d'intérêt général, le joueur a reconnu sa faute comme le demandait Marc Lièvremont.

Quatre mois que le monde du rugby, et plus spécialement le sélectionneur des Bleus, attendait cela. Ce midi, Mathieu Bastareaud s’est finalement excusé de son mensonge sur sa fausse agression à Wellington dans la nuit du 20 au 21 juin. Le centre des Bleus avait d'abord prétendu avoir été agressé en pleine rue par des inconnus avant de se rétracter quelques jours plus tard sous la pression de la police néo-zélandaise et d'affirmer avoir "heurté la table de nuit" de sa chambre d'hôtel. L'affaire, qui porte son nom désormais, avait provoqué un vif émoi en Nouvelle-Zélande, et même en France puisque le Premier Ministre François Fillon avait présenté des excuses publiques.

"Qu’on arrête ce cirque"

Accompagné de Max Guazzini et Alain Elias, Mathieu Bastareaud s’est présenté devant une quarantaine de journalistes. Il a fait front, déterminé dans ses propos. Il veut avant tout que cette histoire stoppe. "J’en ai marre d’entendre certaines versions fantaisistes. Je veux que ça s’arrête une bonne fois pour toutes.Je n’ai peut-être pas été assez clair, je sais que cette histoire va me suivre toute ma carrière mais j’ai appris à vivre avec. J’ai fait un mensonge et je l’ai assumé. Je veux qu’on arrête toute ces versions et ce cirque. La mienne, je l’ai déjà dite le 25 juin."

"Je tiens à m’excuser"

"Ce n’était pas facile pour moi et les autres personnes concernées, a ajouté le joueur avant de demander publiquement pardon comme l’avait demandé Marc Lièvremont. Cette conférence de presse a d’ailleurs été organisée par Max Guazzini sur une demande du sélectionneur tricolore qui souhaitait que le joueur communique… "Je tiens encore à m’excuser auprès de ma fédération, la fédération néo-zélandaise, le staff et les joueurs. Je ne pensais pas que cela prendrait autant d’ampleur."

"C’est ma bêtise"

Sous les questions des journalistes, Mathieu Bastareaud a nié les rumeurs d’une bagarre avec l’un de ses coéquipiers et a endossé l’entière responsabilité du scandale. "Ce qui s’est passé, je l’ai déjà dit. Je suis rentré à une heure tardive et dans un état pas recommandé. J’entends que tel ou tel joueur m’a frappé. C’est faux.Cela m’embête qu’on ait pu mettre certains joueurs en difficulté alors qu’ils n’avaient rien à voir avec ça. C’est ma bêtise et c’est à moi de l’assumer. Je regrette tout de cette soirée. Tout s’est enchaîné. J’ai eu peur d’être jugé… Il y a aujourd'hui encore un petit malaise quand je croise les autres joueurs de l’équipe de France. J’espère que cela va passer. A moi de regagner leur confiance et celle de Marc."
"On en reste à la version de la table de nuit, donc ?", demande l’un des journalistes. Mathieu Bastareaud répond que oui et Max Guazzini le soutient : "Essayez d’enlever un pantalon quand vous avez trop bu, ce n’est pas facile", déclare le président du Stade français.

Top 14 Paris Mathieu Bastareaud
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Les travaux d’intérêt général

Le centre parisien a également réagi sur la sanction prise à son encontre par la FFR, qui a transformé sa suspension de trois mois en travaux d’intérêt général. "Je suis heureux de les faire, ce sera une bonne expérience pour moi d’être auprès des jeunes, bien que je ne sois pas si vieux. Peut-être que cela créera chez moi une vocation d’entraîneur…"

Bleus : "Ce n’est pas moi qui décide"

Selon nos informations, Mathieu Bastareaud ne figurera pas dans le groupe des 30 Bleus retenus pour les tests de novembre, qui sera dévoilé mercredi midi au CNR de Linas-Marcoussis. Les centres retenus seront au nombre de six. Il s’agira des trois Toulousains Yann David, Florian Fritz et Yannick Jauzion, des Perpignanais David Marty et Maxime Mermoz et du Biarrot Damien Traille. Sa volonté de parler n'est donc pas liée à son éventuelle sélection. "Ce n'est pas moi qui décide. Si je reviens en équipe de France, c'est que je le mériterai. A moi de prouver que j'ai ma place dans le groupe. [...] Au début, je me suis posé la question de revenir un jour en équipe de France. [...] J'ai discuté de ce qui s'est passé avec Marc Lièvremont. Il m'a fait comprendre que la porte était encore ouverte. Je n'ai aucun message à lui faire passer. C'est lui qui décide". Et la Coupe du monde 2011 ? "C’est dans deux ans, c’est loin. Je ne redoute pas de rejouer en Nouvelle-Zélande, au contraire. J’ai hâte d’y retourner si on me le permet."

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