Lièvremont: "Ce serait énorme"

Cette équipe néo-zélandaise est-elle plus forte que celle que vous avez battue (27-22) en juin à Dunedin ?

Marc Lièvremont: Bien sûr. Ils ont retrouvé leur capitaine Richie McCaw et leur maître à jouer, Daniel Carter. Il n'y a aucun risque d'un quelconque complexe de supériorité vis-à-vis de la France. Ils préparent ce match comme un sommet, le dernier match de leur saison, celui qui pourrait leur permettre de tirer un bilan positif et de bien préparer l'avenir. C'est certainement l'équipe du Sud la plus en forme de cette fin de saison, toujours invaincue. On a tout pour faire un grand sommet.

Quelle saveur aurait une victoire contre la Nouvelle-Zélande, deux ans avant de les affronter chez eux en Coupe du Monde?

M.L: Ce serait énorme. Terminer invaincu en novembre en ayant battu les deux meilleures nations du monde serait exceptionnel pour ce groupe. Ce le serait d'autant plus que j'ai vraiment le sentiment que parmi les plus grandes nations de ce sport, c'est l'équipe de France qui tient la marge de progression la plus importante.

C'est à dire?

M.L: Elle a eu beaucoup de nouveaux joueurs, beaucoup de renouveau, et elle a maintenant une homogénéité naissante, des repères communs. Bien sûr, il ne faudrait pas s'emballer mais ce serait extrêmement intéressant à deux ans de la Coupe du Monde. En cas de défaite, on serait évidemment très déçu mais on aurait quand même une bonne base de travail pour la suite.

Après un succès contre l'Afrique du Sud confirmé contre les Samoa, le risque de relâchement, bien français, existe...

M.L: C'est vrai. Il va falloir, non pas dédramatiser, mais insister sur le fait qu'il faut donner le meilleur de nous-mêmes en terme d'intensité, sur les fondamentaux mais qu'il faut également continuer à construire. On n'est jamais sûrs de rien mais dans les grandes occasions, cette équipe a répondu présent.