Dusautoir : "Garder notre lucidité"

Par Rugbyrama
  • Thierry Dusatoir france 2010
    Thierry Dusatoir france 2010
Publié le Mis à jour
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Même s'il reconnaît que l'Afrique du Sud est certainement l'équipe la plus physique du monde, le capitaine des Bleus, Thierry Dusautoir, veut s'appuyer sur la dynamique du grand chelem pour battre les Boks, samedi. Pour cela, il faudra aussi s'adapter aux nouvelles règles dans les zones de ruck.

L'Afrique du Sud est-elle l'équipe la plus dure au monde ?

Thierry DUSAUTOIR : Oui, les Springboks sont les joueurs qui font le plus mal. Quand on voit la composition de leur équipe pour samedi, on voit qu'il n'y a encore que des joueurs très puissants. Mais ils ont aussi fait des progrès dans le jeu de passe. Musculairement, les Sud-Africains sont très développés. On le sait de toute façon avec tous ceux qui évoluent dans notre championnat. C'est l'une de leur principale qualité et ils ont raison de s'appuyer dessus. Jouer les Sud-Africains, physiquement, ça marque.

Appréhendez-vous l'application des nouvelles règles sur les rucks qui sont en vigueur depuis six mois dans l'hémisphère Sud mais que vous n'avez jamais encore pu expérimenter ?

T.D. : C'est un changement. Nous n'avons pas l'habitude de jouer ainsi. Etre plaqueur et récupérateur dans le même mouvement, c'est presque impossible. Cela m'enlèvera une arme, mais je vais tâcher d'en trouver une autre. A chaque fois, il faut un laps de temps pour nous adapter aux nouvelles règles. On le voit en championnat : lorsque les règles changent, cela demande toujours trois ou quatre journées pour que les équipes s'y mettent. J'espère juste que nous garderons pas mal de lucidité pour ne pas leur donner des points trop facilement en nous mettant à la faute sur ces phases de jeu-là. Il faudra que nous prenions un miminum de risques : on plaquera et on laissera à notre partenaire le soin de venir gratter le ballon.

Quelles vont être les clés du match pour le XV de France ?

T.D. : Avant tout, nous allons devoir nous appliquer sur les bases du jeu, la touche et la mêlée. Nous devrons être prêts mentalement parce que je sais qu'ils sont vexés de ce qui s'est passé lors du test du mois de novembre à Toulouse. Physiquement, nous sommes en dessous de nos réelles capacités en cette fin de saison, mais nous faisons preuve d'un bel état d'esprit depuis un certain temps.

Le grand chelem vous a-t-il donné davantage confiance ?

T.D. : Oui, bien sûr. Mais trop de confiance, ce n'est pas forcément super non plus. Il vaut mieux tempérer les choses. Le grand chelem a surtout permis de valider le travail fait depuis trois ans. Durant le Tournoi, nous avons su gagner des matchs compliqués à gérer.

Peut-on faire le parallèle entre la victoire contre les All Blacks à Dunedin l'année dernière et la façon dont vous préparez ce test contre les Boks ?

T.D. : Pas tout à fait non. Il y a quand même la crainte de ce qui nous attend au match ce samedi. La saison a été différente de l'année dernière et les matchs ne se ressemblent jamais. Et si notre état d'esprit est excellent, il ne suffira pas à nous garantir la victoire.

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