Gonzalez : "C'est fabuleux"

Par Rugbyrama
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L'entraîneur de Biarritz Jean-Michel Gonzalez faisait partie du XV de France qui avait battu les All Blacks sur leurs terres à deux reprises en 1994. Les derniers succès en Nouvelle-Zélande avant celui de ce samedi à Dunedin (27-22). L'ancien talonneur considère ce genre d'exploit comme unique.

Que vous inspire la victoire de l'équipe de France en Nouvelle-Zélande (27-22) ?

Jean-Michel Gonzalez : C'est une très bonne chose. Gagner en Nouvelle-Zélande n'arrive pas tous les ans. Cette équipe de France était partie avec la pression, notamment celle que Pierre Camou avait mis sur les épaules des entraîneurs. Depuis que les joueurs sont arrivés en là-bas, ils ont bossé dur et ils ont su répondre présent aujourd'hui (samedi, NDLR). C'est la preuve que dans le sport, rien n'est jamais écrit, ni acquis. Tout est toujours remis en question.

Ce succès peut-il être considéré comme un exploit ?

J.-M. G. : Jouer les All Blacks chez eux, c'est déjà quelque chose de spécial. Les battre dès le premier test, c'est fabuleux. Même s'ils ne sont pas champions du monde à chaque fois et qu'ils étaient diminués, c'est tout de même une grande équipe qui, en plus, prépare la Coupe du monde qu'elle va organiser en 2011. Cette victoire va décomplexer les Français et mettre une pression supplémentaire sur les épaules des Néo-Zélandais. Nous les avions battus en 1994, en demi-finale de la Coupe du monde 1999, puis en demie de la compétition en 2007. Là, les Bleus s'imposent encore contre eux. Je pense que c'est bon signe pour 2011 (La France est dans la même poule que la Nouvelle-Zélande, NDLR). Quand une équipe connaît régulièrement des difficultés contre une autre, cela devient de plus en plus compliqué pour elle.

Quel souvenir gardez-vous de votre double succès en Nouvelle-Zélande en 1994 ?

J.-M. G. : Ce genre de performance est énorme dans une carrière. Je n'en garde évidemment que de bons souvenirs. Quand quelqu'un te demande si t'as déjà joué contre les All Blacks et que tu réponds que tu les as battu plusieurs fois, ça fait quelque chose. Il n'y a quand même pas beaucoup de joueurs qui ont gagné face à la Nouvelle-Zélande à plusieurs reprises.

Les Français rencontrent à nouveau les All Blacks le week-end prochain. La pression va être énorme côté néo-zélandais. En 1994, comment aviez-vous géré la semaine précédant le deuxième test ?

J.-M. G. : A la réception d'après-match suite au premier test, Sean Fitzpatrick, le capitaine néo-zélandais de l'époque, avait annoncé devant tout le monde que la guerre était lancée et que l'on vivrait l'enfer huit jours plus tard. Nous avons préparé la semaine en nous référant à cette déclaration. Cela nous avait encore motivé. Et lors du deuxième test, nous avions fait un match héroïque en allant marquer l'essai du bout du monde à la dernière minute de jeu. Contre les All Blacks, il ne faut rien lâcher moralement. Si on leur entrouvre la porte, ils s'y engouffrent de suite.

Y a-t-il d'autres paramètres à prendre en compte durant la semaine ?

J.-M. G. : La récupération physique sera primordiale. De plus, il faut rester sous pression toute la semaine. Le meilleur reste à venir.

Justement, qu'est-ce que cette victoire peut apporter pour l'avenir du XV de France ?

J.-M. G. : C'est un match référence pour la suite. Le staff et les joueurs français ont fait ce qu'il fallait pour que ce soit le cas. Dans l'idéal, il faudrait battre la Nouvelle-Zélande une autre fois pour faire le plein de confiance et mettre la pression sur les Australiens avant le dernier test.

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