Lièvremont : "Il faudra confirmer"

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

S'il regrette la première période décevante des Bleus lors du deuxième test perdu contre les All Blacks (14-10), le sélectionneur français, Marc Lièvremont, tire un bilan positif de la tournée en Nouvelle-Zélande. Il attend toutefois que les progrès soient confirmés en Australie samedi prochain.

Quelle analyse faites-vous de cette défaite ?

Marc LIEVREMONT : On a fait une très mauvaise première mi-temps, on n'était pas dans le coup. On a été extrêmement fébrile. Ils ont mieux fait que nous des choses simples. Quand on est venu chez eux et qu'on a réussi à placer trois ou quatre séquences, on s'est débarrassé tout de suite du ballon. C'est dommage. Ceci dit, on a pas mal de satisfaction, notamment en conquête, où on a rivalisé.

Le bilan de ces deux test-matchs contre la Nouvelle-Zélande est-il positif ?

M. L. : On a perdu cette bataille mais les Blacks nous prédisaient la guerre et la guerre, on l'a remportée. Je veux bien que pour le premier match, on puisse parler de pêché d'orgueil des Blacks, mais ils ne l'ont pas commis deux fois, quand même. Et quand on voit leur joie et leur soulagement à la fin du match, c'est quand même la preuve qu'on les a poussés dans leurs retranchements. Dans l'intensité, ça a été quand même quelque chose d'exceptionnel ce soir. Les joueurs ont dû faire plaisir aux glorieux anciens. Dans le combat, il s'y sont mis ! On a démontré qu'on avait de la qualité et que derrière, on avait des joueurs capables d'exploiter les bons ballons. Il y a encore une foule de détails à régler mais des lendemains plein d'espoirs s'annoncent.

Quel objectifs vous assignez-vous contre l'Australie samedi prochain?

M. L. : Il est hors de question de galvauder l'Australie. Les arguments qu'on a fait valoir sur ces deux matchs en Nouvelle-Zélande doivent nous permettre de tenter d'aller nous imposer à Sydney. On espérait, sans grande certitude, que ce groupe allait se révéler loin de France, dans conditions extrêmement difficiles. Ce n'est pas encore fait. Il fallait qu'ils se prouvent à eux-mêmes qu'ils ne sont pas loin du plus haut niveau. On le pensait déjà avant le Tournoi des 6 Nations et on a vu ce qui s'est passé. Assurément, il s'est passé quelque chose ici mais il faudra confirmer.

Le dernier test-match à Sydney contre l'Australie ne va-t-il pas être le plus difficile de la tournée?

M.L. : On peut le penser. Les gars commencent à fatiguer. Certains vont "tripler" (jouer les trois tests), même si on va essayer de gérer l'effectif au mieux. Les deux matches contre les Blacks ont été d'une grande intensité. L'Australie, elle a fait tourner. Elle a mis huit cadres au repos contre l'Italie. Elle maîtrise son rugby depuis 18 mois, ce sont les mêmes joueurs qui jouent. Elle vient de nous battre trois fois en 2008. Ca va être très compliqué.

N'y a-t-il pas un risque de démotivation des troupes après ces deux matches éprouvants contre les All Blacks?

M.L.: J'en ai parlé aux joueurs. C'est vrai que les Blacks, c'est mythique. Contre eux, les gars sont extrêmement motivés. L'Australie, traditionnellement, ça fait moins peur mais pourtant, ils nous battent encore plus souvent que les Blacks. Il y a un sentiment mitigé au sein du groupe et au sein du staff entre la sensation d'avoir gagné contre les Blacks, d'avoir rivalisé sur deux rencontres, d'avoir remporté le Trophée Gallaher, et aussi la déception d'avoir perdu samedi. On sait aussi que la satisfaction peut se transformer en auto-satisfaction. Il faut se remotiver rapidement.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?