L'Australie sans forcer

L'avantage quand on regarde jouer l'Italie, c'est qu'on est rarement dépaysé. Même quand elle aligne un nouvel ouvreur, en la personne du Bayonnais Craig Gower. L'ex-Australien n'a pas démérité pour son premier match sous les couleurs azzurre, offrant même à Robertson le seul essai italien sur une chistera à une main. Mais Sergio Parisse et ses partenaires se traînent toujours les mêmes lacunes. Une défense naïve au possible, des plaquages manqués à tire-larigot et un jeu au pied défaillant. Ce qu'on ne peut pas leur reprocher en revanche, c'est de manquer de courage et de combativité.

Malheureusement, c'est rarement suffisant, surtout face aux nations majeures. Et si l'Australie avait eu chaud en novembre dernier du côté de Padoue (20-30), elle n'a pas vraiment tremblé pour ces retrouvailles à Canberra. Après seulement cinq minutes de jeu, le jeune James O'Connor, 18 ans, toutes ses dents, et titulaire pour la première fois avec les Wallabies est venu conclure une attaque en première main dès la cinquième minute. Il récidive avec la même facilité à la demi-heure de jeu après que Stirling Mortlock eût surpris les Italiens en reversant le jeu à la sortie d'une mêlée.

Les Italiens prennent définitivement l'eau dans la foulée après une redoublée d'école entre Berrick Barnes et Matt Giteau (33e). Au retour des vestiaires, la magnifique réduction du score par Robertson n'a pas le temps de redonner espoir à Nick Mallet. Mortlock évite trois plaquages peu convaincants pour aplatir le quatrième essai des Wallabies (48e). C'est ensuite O'Connor qui clôture le score avec un troisième essai en se jouant parfaitement de Sergio Parisse (59e). Dans une semaine, les Italies seront prévenus. Il faudra surveiller la nouvelle bombe australienne et se montrer bien plus rigoureux.