Mermoz : "S’évader un peu"

Que représentent les Barbarians pour vous ?

Maxime MERMOZ : Une tradition, de bons moments, des souvenirs quand j'étais petit et que je voyais leurs matchs à la télévision. C'est une équipe particulière, libre, avec un état d'esprit à part. Je ne m'attendais pas à être retenu avec eux et je prends cela comme un privilège. En plus, c'est sympa parce que ça permet de connaître d'autres joueurs qu'on ne fait que croiser habituellement. Ça change un peu de jouer avec eux.

Cela fait-il du bien de jouer un match sans pression ?

M.M. : Oui, cela va nous permettre de nous évader un peu. Nous avons passé une semaine un peu "cool" avec nos clubs et là, nous allons jouer un match tranquille, différent. Ce sera comme une pause dans une longue saison. Je suis vraiment content d'être là.

Ce sera tout de même un match de plus dans une saison dont les joueurs dénoncent les cadences infernales…

M.M. : Ce n'est pas à nous, joueurs, de juger cela. C'est sûr qu'il y a toujours des risques et qu'il faut peser le pour et le contre mais je suis ravi d'être là. Après, je comprends les clubs qui n'ont pas souhaité envoyer leurs joueurs parce qu'ils ont un effectif restreint, des joueurs avec des pépins physiques ou des cadres qu'ils ne peuvent pas risquer de blesser. Mais je pense que jouer une telle rencontre peut être bénéfique pour des joueurs en phase de reprise ou qui sont en manque de compétition.

Qu'est-ce que ça fait d'être avec les Barbarians et pas en Italie avec le XV de France ?

M.M. : J'essaie de ne pas penser à ça. Je me dis plutôt que c'est un honneur d'être appelé avec les Barbarians. Que je sois ici ou en Italie, c'est une chance de pouvoir jouer avec une sélection pour prouver des choses.

Avez-vous été déçu de ne pas être rappelé en équipe de France ?

M.M. : Quand on a été appelé une fois, on espère forcément y revenir tout le temps. Mais je ne suis pas déçu de ne pas avoir été rappelé. Je pense que le discours des entraîneurs est cohérent et qu'il était logique de garder tout le monde après le match à Twickenham. Mais c'est sûr que si je suis pris de nouveau, je ferai tout pour y rester durablement cette fois.

Comment avez-vous vécu la déroute française en Angleterre ?

M.M. : J'ai été sonné comme tout le monde. Je savais que les Anglais étaient capables de se surpasser mais je ne m'attendais pas à une telle différence. Ils ont eu beaucoup de réussite mais ce match a quand même été une grosse surprise. Ils ont été plus agressifs que les Français, un peu comme en demi-finale de la Coupe du monde. Même si on le sait, ils nous surprennent tout le temps.