Dusautoir : "Ne pas tout gâcher "

Par Rugbyrama
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Même s'il reconnaît que la fatigue commence à se faire sentir dans les rangs de l'équipe de France, le capitaine Thierry Dusautoir tire un bilan positif des deux matchs contre les All Blacks. Il sait toutefois que les Bleus devront encore hausser leur niveau de jeu pour espérer battre l'Australie.

Vous voilà à Sydney. Dans quel état se trouve le XV de France ?

Thierry Dusautoir : Ces deux tests contre les Blacks ont nécessité une dépense importante d'énergie. Nous sommes dans notre onzième mois de compétition et ça commence à tirer. Nous sommes un peu dans l'euphorie d'être ici et surtout de vouloir terminer la tournée sur une bonne note. Dans l'état d'esprit, c'est super important. L'objectif premier aujourd'hui, c'est de récupérer physiquement et mentalement parce que nous avons beaucoup donné lors des deux dernières semaines. Nous voulons finir avec de l'enthousiasme, en étant heureux d'être là.

Ne craignez-vous pas de vous disperser un peu lors de cette dernière semaine ?

T. D. : Non. Nous sommes sortis samedi soir à Wellington pour fêter le trophée que nous avons gagné (la Gallagher Cup, NDLR). Mais ce n'était pas un signe de dispersion. Nous avions plutôt besoin d'évacuer la pression accumulée pendant trois semaines. Il faut se rappeler que nous entrons dans notre quatrième semaine de tournée, c'est long. Nous avions besoin de fêter ça tous ensemble. Nous avons vraiment envie de bien terminer parce que je pense que, pour l'instant, la tournée est plutôt positive. Cela fait longtemps qu'une équipe française n'avait pas eu des résultats aussi intéressants dans l'hémisphère sud. Ce serait dommage de gâcher les choses en n'étant plus concentrés et en se croyant déjà en vacances.

Que pensez-vous des reproches formulés par le staff, hier, sur votre frilosité dans le jeu à Wellington ?

T. D. : C'est le rôle des entraîneurs de trouver ce qui n'a pas marché et de nous apporter les arguments pour rectifier tout ça le week-end prochain. Sur la frilosité, je ne sais pas... L'agressivité néo-zélandaise était exceptionnelle. Dans les rucks, il y a eu des attitudes que je n'avais jamais vues. Nous avons mis trop de temps à l'analyser avant de pouvoir faire la même chose sans commettre de fautes. Nous nous sommes ensuite un peu trop concentrés dans ces phases-là et nous sommes peut-être devenus plus fragiles dans nos intentions. La satisfaction reste notre défense même si nous avons craqué une fois. Mais nous avons su être organisés et assez agressifs. Il faudra être un ton au-dessus ce week-end, c'est sûr, pour pouvoir battre les Australiens.

Que savez-vous des Wallabies aujourd'hui ?

T. D. : Nous savons qu'ils vont être très bons. Nous avons vu leurs matchs face à l'Italie et même si l'opposition n'était peut-être pas celle qu'ils espéraient, ils ont quand même montré une force et une emprise sur les deux tests assez impressionnantes. Les Wallabies sont une grande équipe. Nous avions failli les battre en France. J'espère que nous aurons l'énergie suffisante pour leur poser autant de problèmes ici. Nous restons sur trois défaites d'affilée contre eux. Il faut garder ces matchs dans un coin de la tête parce qu'il y a des enseignements à en tirer.

Quels sont leurs points faibles ?

T. D. : Il y en a certainement, comme dans toutes les équipes, mais dire lesquels, je n'en sais rien ! Comme ça, sans réfléchir, je ne vois pas trop. J'identifie plus facilement leurs armes, comme Smith, Giteau, Mortlock, que leurs points faibles. Ils ont énormément d'expérience et ils restent des joueurs très performants.

Les Bleus ne seront-ils pas mieux préparés, pour avoir joué deux fois les Blacks pendant que l'Australie affrontait l'Italie ?

T. D. : En terme d'intensité, c'est vrai, nos deux premiers tests vont nous permettre de mieux préparer ce match. Mais c'est aussi de la fatigue supplémentaire accumulée. Donc, ce que nous gagnons d'un côté, nous le perdons de l'autre. C'est difficile d'affirmer que nous serons mieux préparés. Nous espérons au moins de meilleures conditions météo. A Welllington, ça a été assez compliqué de jouer ce match dans le froid, le vent et la pluie. Nous préférerions qu'il fasse beau mais j'imagine que les Australiens aussi. Pour le spectacle, ce serait plus intéressant.

Un mot du capitaine sur l'agression dont a été victime Mathieu Bastareaud à Wellington ?

Je n'ai pas grand chose à dire, il n'y a pas de polémique à faire là-dessus. Cela aurait pu arriver à n'importe lequel d'être nous, n'importe lequel d'entre vous. Heureusement, ça n'a été qu'une grosse frayeur, ça aurait pu être plus grave. Cela gâche un peu la tournée. Il rentre en France et j'espère qu'il va profiter de ses vacances pour penser à tout autre chose et se reposer.

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