Lièvremont: "Tout peut partir en fumée"

Par Rugbyrama
  • Lievremont Entrainement equipe de France
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Si Marc Lièvremont est satisfait des performances de ses joueurs contre l'Afrique du Sud et les Samoa, il n'en reste pas moins prudent. Pour le sélectionneur, l'équilibre du XV de France reste "fragile" avant de jouer les All Blacks au Vélodrome de Marseille samedi.

Après deux bons premiers matches, la composition du groupe des 23 pour le troisième a dû être difficile ?

Marc Lièvremont: Ca n'est jamais facile. Ca l'est encore moins quand les gars sortent deux performances abouties. Mais il y a 22 joueurs sur la feuille de match, et il y en aura quinze (au coup d'envoi) et donc d'autres choix compliqués à faire mardi. Il faut féliciter les joueurs qui nous quittent. Ce sont eux qui ont monté le curseur de performance suffisamment haut pour qu'on ait des solutions. On ne va pas s'en plaindre. C'est le "sale boulot" du sélectionneur quelque part. On sait que c'est difficile et mais il faut assumer et essayer en notre âme et conscience de dégager le groupe le plus compétitif possible.

C'est la première fois que vous vous trouvez dans une telle situation?

M.L: On sort de deux bons matches, mais l'équilibre est fragile. On sait que tout ce qu'on a accompli durant les deux première journées peut partir en fumée samedi contre d'excellents Néo-Zélandais. Assurément, ça devient de plus en plus compliqué. Moi, j'ai toujours l'incertitude avant un comité de sélection de me dire qu'on a mal choisi, qu'on s'est trompés.

Vous avez tout de même quelques trouvailles, comme Benjamin Fall...

M.L: Ce sont de super nouvelles, même si ça complique nos choix. Ce sont des choses qu'on pressent mais dont on ne peut pas être certains avant le jour J. Benjamin Fall (forfait, ndlr) et Alexandre Lapandry (non conservé) sont de bonnes nouvelles pour l'équipe de France.

Vous y voyez plus clair sur cette équipe de France ?

M.L: Oui. Et j'en suis presque surpris. Etre sélectionneur dans le contexte franco-français, on prend des gifles. Il y a eu des hauts et des bas pendant deux ans, mais j'ai toujours eu le sentiment qu'on progressait, que les messages passaient. Sur ces deux matches --mais ça reste à confirmer-- il y vraiment une nette progression du collectif et des individus. Je reconnais que j'étais très inquiet avant la tournée par rapport à ce que je voyais des joueurs sur le début de saison, au grand nombre de matches joués... Je suis agréablement surpris que les choses se soient aussi bien enchaînées pour nous ces deux dernières semaines.

Le match contre les All Blacks sera-t-il un cran au-dessus que lors de la victoire de Dunedin en juin ?

M.L: Au-delà du contexte qui sera plus favorable puisqu'on les reçoit devant un public acquis à l'équipe de France, sur ce que je vois des Blacks, sur leur potentiel du moment, ils ont retrouvé une grosse homogénéité. Les retours de leurs leaders, le capitaine Richie McCaw et leur maître à jouer Dan Carter, n'y sont pas étrangers. Derrière, des joueurs qui jouaient un ton en-dessous cet été ont retrouvé leur meilleur niveau. Ils sont assurément bien meilleurs que l'équipe de Nouvelle-Zélande qu'on a battue en juin.

L'équipe de France a elle aussi changé...

M.L: On est sur une bonne dynamique. A travers ces deux oppositions, avec deux registres de jeu complètement différents, les joueurs ont su s'adapter en arrivant à imposer leur rugby tout en contrecarrant les velléités de l'adversaire. C'est une forme de maturité et d'intelligence supplémentaires. Les choses prennent forme tout doucement. Il faudra encore plus samedi prochain.

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