Un rapport dénonce l'usage d'alcool et le sexisme des joueurs de rugby en Nouvelle-Zélande

Par Rugbyrama
  • Aaron Smith
    Aaron Smith
Publié le Mis à jour
Partager :

Une enquête sur l'usage d'alcool et les comportements sexistes dans le rugby a été réalisée en Nouvelle-Zélande. Interpellée, la fédération néo-zélandaise (NZR) s'est engagée à tenir compte des 100 recommandations formulées par l'organisme responsable de l'étude.

L'usage de l'alcool chez les joueurs de rugby et leurs comportements envers les femmes posent problème, dénonce une étude officielle proposant 100 recommandations à la Fédération néo-zélandaise (NZR) qui a reconnu jeudi qu'il faudrait du temps pour faire évoluer les habitudes.

L'enquête "Respect et Responsabilité" a été conduite par Kathryn Beck, la présidente de la New Zealand Law Society, l'équivalent de l'Ordre des avocats au pays des All Blacks. Elle souhaite que les mesures préconisées soient appliquées d'ici 12 à 24 mois. De son côté, la NZR s'est engagée à prendre le problème à bras le corps après plusieurs exemples de comportements inappropriés chez certains joueurs.

Coupable de de s'être rendu avec une femme dans les toilettes d'un aéroport, l'international Aaron Smith (photo) a ainsi été écarté de sa sélection un match en 2016. Cette année, une soirée de fin de saison organisée par les Waikato Chiefs aurait également mal tourné. Invitée, une strip-teaseuse s'est ainsi plainte de propos déplacés et d'attouchements sexuels commis par des joueurs qui auraient également jeté sur elle de la bière.

Pour sa virée aux toilettes avec une jeune femme, Aaron Smith va manquer le choc face aux Springboks (2016)

Au pays du rugby roi, le rapport recense 36 cas de conduite inappropriée lors des quatre dernières années et a déterminé que, dans plus de la moitié des cas, l'alcool était un facteur clé. La combinaison avec l'usage de drogues est également aggravant.

L'étude cible donc l'utilisation de l'alcool, le sentiment de toute puissance des joueurs et leur starification à outrance, même si Beck rappelle que "plus de bonnes choses que de mauvaises ont été faites pour avancer".

Les solutions proposées s'articulent autour de six axes: l'affirmation du leadership, le développement de l'individu, le bien-être, la sensibilisation à l'égalité des sexes, le sens de l'engagement ainsi que la responsabilité et l'indépendance.

"Ce n'est ni simple ni facile à mettre en place et c'est normal, a réagi Steve Tew, le directeur exécutif de la Fédération qui s'est engagé à faire appliquer les recommandations. Mais l'intégrité, la réputation et en fin de compte la réussite de ce sport dans le pays en dépendent".

"Appliquer n'importe quel changement culturel significatif dans n'importe quelle organisation est quelque chose de complexe qui prend du temps", a également déclaré le président de la NZR Brent Impey.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?