Puricelli, capitaine exemplaire

Julien Puricelli est-il éternel ? Force est de s'interroger. Le 1er août dernier, il a fêté ses 37 ans. Si, si, promis juré. Et cela ne l'empêche toujours pas de rayonner sur les pelouses de Top 14. Samedi soir, celui qui a goûté l'an passé pour la première fois à un match de phase finale de Top 14, a encore été un des principaux artisans du succès de son équipe sur la pelouse synthétique de "Paris La Défense Arena" face au Racing 92. Quatre vingt-minutes de temps de jeu au compteur, rien que ça. Et sans jamais montré le moindre signe de fatigue ou de perte de lucidité.

Un exemple ? Zéro pénalité sifflée contre le troisième ligne international (quatre sélections). La marque d'un joueur intelligent, forcément. Pas de faute bête mais un placement toujours juste pour ralentir les libérations de balles adverses sans jamais franchir la ligne jaune de la règle.

Ensuite, force est de souligner que le poids des ans n'a aucun impact sur son activité. "La bougie", le surnom que ses partenaires lui ont attribué, a tout simplement achevé la rencontre avec le titre de meilleur plaqueur. Treize, au total. Un chiffre à mettre en relief avec la performance collective. Elle a été ponctuée de 117 plaquages pour un taux de réussite de 96 % de réussite. Un chiffre pharaonique, forcément élogieux. "C'est la clé de notre victoire", a d'ailleurs résumé le manager Pierre Mignoni. A juste titre. Pour compléter sa prestation, Julien Puricelli a également été un poison dans l'alignement.

Une habitude pour ce joueur qui a longtemps fait du secteur aérien sa marque de fabrique. Au contre, il a constamment perturbé les lancers des Racingmen. En attaque, ses annonces ont toujours été pertinentes. Au final, une prestation pleine et aboutie. Mais pas seulement. A la clé : une victoire de prestige pour son équipe sur le terrain d'un cador du Top 14. Sans doute la meilleure façon d'appréhender une première apparition samedi prochain en Champions Cup. Là encore, lui qui ne compte que cinq matchs de "Heineken Cup" au temps où il portait les couleurs de Castres (2005/2006 et 2006/2007) devra montrer le chemin.