Ça commence aujourd'hui

Par Rugbyrama
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En battant Agen dimanche, le Racing a fait un grand pas vers la montée directe en Top 14. Si le club parisien reste prudent, il doit aussi commencer à préparer l'avenir. Jacky Lorenzetti, son président, le voit en grand. Le Racing sera très actif sur le m

Il flottait comme un parfum de Top 14 dimanche après-midi à Colombes. Sous un glacial soleil d'hiver, tondu comme un moine, les ambitions du Racing sont montées de quelques degrés. Certes, il reste 11 journées à disputer, mais avec 10 points d'avance sur son dauphin, Albi, et cinq des six derniers au menu d'ici la fin de saison, le club parisien a déjà un pied dans l'élite. Comme gouverner, c'est prévoir, Jacky Lorenzetti gouverne beaucoup ces temps-ci. L'objectif, anticiper une éventuelle montée en s'activant sur le marché des transferts. Toulon avait animé le printemps 2008 dans ce secteur. Le Racing prend le relais cette année.

En cas de montée, le budget devrait avoisiner les 14 millions d'euros. De quoi envisager un recrutement de qualité. Pour le Racing, il ne s'agit pas de recruter pour recruter. Les Ciel et Blanc sont confrontés à une double problématique. La première est évidemment sportive. Le groupe actuel est de qualité, mais il doit être renforcé pour permettre au club de se maintenir. 25 joueurs environ devraient conserver leur place. Les nouveaux seront au nombre de sept ou huit. La qualité primera donc sur la quantité. L'autre donnée est d'ordre économique. Le Racing va en effet se retrouver en collision frontale sur le marché francilien avec le Stade français, solidement implanté aujourd'hui. Transferts, spectateurs, délocalisations au Stade de France, les deux clubs vont devoir lutter sur tous les plans. Pour rivaliser, Jacky Lorenzetti a donc besoin de quelques grands noms pour générer l'évènement autour de son club.

Steyn sur les tablettes

Pas étonnant, donc, que beaucoup de noms circulent ces derniers temps. Comme Midi Olympique l'avait annoncé à la fin du mois de janvier, Sébastien Chabal est tout près de Colombes. Pour un salaire mirobolant qui approcherait le million d'euros la saison. C'est cher. Très cher. Mais si le deuxième ligne international coûte beaucoup, il peut aussi rapporter gros. En impact médiatique, mais aussi en produits dérivés. C'est un investissement, sportif et économique. Le colosse de Sale a donné son accord de principe. Si le Racing monte, il devrait être en bleu et blanc la saison prochaine.

Il ne sera pas seul. Parmi les autres gros poissons que tentent d'appâter le Racing figure le capitaine du XV de France en personne, Lionel Nallet. Nallet-Chabal en deuxième ligne, voilà qui aurait de la gueule. Pour avoir joué ensemble à Bourgoin comme chez les Bleus, les deux joueurs se connaissent et les deux hommes s'apprécient. Ils peuvent aussi apporter une dose d'expérience du très haut niveau non négligeable. Le talonneur de Biarritz Benjamin Noirot, l'arrière international anglais Ian Balshaw et le Montalbanais Fabien Fortassin sont aussi sur les tablettes du Racing.

Mais le président Lorenzetti aimerait réussir un énorme coup en enrôlant le trois-quarts centre des Springboks, François Steyn. A 21 ans, Steyn est la nouvelle merveille du rugby sud-africain. Sa Fédération ne le lâchera pas facilement, mais le Racing fait un gros forcing pour tenter d'arracher la décision. Selon Midi Olympique, Lorenzetti a d'ailleurs effectué le déplacement en Afrique du Sud ce week-end, et a déjeune avec le joueur dimanche midi. Autre piste, celle qui mène à l'ouvreur des Boks et des Stormers, Peter Grant (5 sélections). Beaucoup de noms, beaucoup de rêves, mais une réalité: le Racing doit d'abord veiller à ne pas tout gâcher sur le terrain dans les trois mois qui viennent.

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